Action, Policier

Devil Hunters (1989)

Burning dolls

Connu également sous le titre français Raid pour l’Honneur, Devil Hunters (1989) de Tony Liu Jun-Guk est un film d’exploitation qui surfe sur un sous-genre en ébullition, le Girls With Guns. Cet actioner met en scène deux gangs qui s’affrontent. Au milieu, la police tente de stopper et arrêter sans ménagement tout ce petit monde.

Un parc d’attraction. Deux gangs se retrouvent pour faire affaire. D’un côté, le personnage interprété par Lau Siu-Ming, épaulé en secret par Ray Lui Leung-Wai. De l’autre, Wong Wai, épaulé de Francis Ng Chun-Yu et Ken Lo Wai-Kwong. Alors que la transaction va se réaliser sous les yeux de la police menée par Alex Man Chi-Leung, Sibelle Hu Hui-Zhong et Candy Wen Xue-Er, une jeune femme (Moon Lee Choi-Fung) déguisée en écolière fait capoter l’ensemble. S’ensuit une fusillade. Les évènements suivants voient Lau Siu-Ming se faire assassiner. Ray Lui part en guerre pour le venger. Il cible Wong Wai qui ne tarde pas à se faire trahir par Francis Ng. La police qui enquête toujours est impuissante pour mettre un terme à ces agissements. Sibelle Hu se rapproche alors de Moon Lee qui cache un secret…

Scénaristiquement, Devil Hunters est foutraque, sans grand intérêt, avec un aspect alambiqué pour jouer avec le spectateur qui n’atteint pas le but qu’il s’était donné. Nous sommes devant une énième histoire de gangs qui se font la guerre, point. Rien d’autre. On y retrouve les mêmes personnages caricaturaux qui semblent évadés d’une autre production au rabais. L’ensemble est juste prétexte à livrer une accumulation de séquences d’actions qui se déclinent en fusillades/explosions et en combats pieds/poings. Dans les deux cas, les chorégraphies de Lung Sang et Chui Fat sont loin d’être satisfaisantes mais le bordel ambiant qui en émane rend l’ensemble sympathique. Bien entendu, ce spectacle parlera à ceux qui ne feront pas les fines bouches. Les cascades en masse apportent un cachet explosif qui nous fait passer les cascadeurs pour des cas suicidaires. Des cascades souvent folles et dangereuses. Malheureusement, la violence qui se dégage de cette bisserie aurait mérité un autre traitement. La réalisation de Tony Liu est pauvre, peu inspirée et rend l’entreprise hasardeuse. On retiendra une scène de torture avec des insectes qui apporte la touche sadique d’un navire qui semble s’échouer dans ces moments creux, entendez par-là les passages sans action. Un navire sauvé in extremis par l’entrée en scène du personnage de Michael Chan Wai-Man et avec un rythme constant jusqu’en toute fin de métrage. La grosse scène de fin en huit-clos est digne d’intérêt, même si là encore le travail sur les chorégraphies se fait en mode amateur.

Devil Hunters est un film d’action qui restera pour son aspect bourrin (et accessoirement parce que Moon Lee faillit mourir lors de la cascade finale *). Cette générosité dans la surenchère est la seule chose à retenir de ce désastre cinématographie qui n’a rien pour lui.

* Lors de la scène finale,  Sibelle Hu, Ray Lui et Moon Lee doivent sauter d’une fenêtre alors qu’une explosion est imminente. Malheureusement pour Moon Lee, l’explosion est déclenchée trop tôt par les artificiers. Moon Lee, gravement brûlée finira à l’hôpital. Tony Liu profitera de cet incident pour alimenter le générique final de son film en y revenant dessus, notamment à travers des coupures de journaux.

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Fiche film.

Merci à NewBarbarian (VCD)

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7 réflexions sur “Devil Hunters (1989)

  1. Martin dit :

    t’es dur là! ça doit etre le seul gwg qui se laisse revoir sans trop de douleur 🙂 (oui, ouij ,j’ai pas oublié Dreaming the reality ..)

    • Dur ? Arrête tes conneries ! 😉 Le film n’a rien pour lui si ce n’est les scènes d’action. Après, il reste sympa à voir mais bon… faut souvent être bien luné.

      Sans ça, je le qualifie de GwG mais je m’interpelle sur cette définition. Peut-on vraiment le qualifier ainsi ? Tu le fais, beaucoup le font. Je tendrais à le faire tout en me disant que j’ai sans doute tord. Ce n’est pas parce qu’il y a deux personnages féminins qui c’est un GwG. Ce serait juste un film d’action lambda, point, sans label.

      • Martin dit :

        c’est quand meme pas un « désastre cinématographique » 🙂
        C’est relativement bien rhyhtmé (meme si pas mal de gunfight cheapos), là ou Angel pete plus haut que son cul!

      • > c’est quand meme pas un “désastre cinématographique”

        C’est sans doute un peu dur mais quand même quoi. La mise en scène est plate, un côté pas bossé, fait à l’arrache. C’est à l’image des chorégraphies cheapos. Sur ce coup, les mecs n’étaient franchement pas inspirés. Il n’y a pas de scénario, dramaturgie zéro donc. Les prestations des acteurs ne volent pas haut. Bon, elles sont ce qu’elles sont. On va dire que ça peut aller. A la limite, j’y fais pas gaffe.Quant au rythme… mouais bof. T’as la grosse scène d’ouverture, ensuite on entre, je trouve dans un faux rythme avec p’tites scènes d’action et des dialogues pourris avant que ça reparte pour de bon. Un gros ouf de circonstance sinon je m’endormais. Nan sincèrement, cinématographiquement ce film n’a rien pour lui mais on trip. Comme quoi. Regarde, même la technique était déplorable, ils ont cramé Moon Lee ! 😉 Demande lui à elle si ce n’était pas un « désastre cinématographique » ! 😀

      • Martin dit :

        oui mais normal que tu n’aimes pas, tu es un hkhater! 🙂
        tu vas morfler sevère si tu t’attaques a d’autres gwg ^^

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