A True Mob Story (1998)

goo wak jai

A True Mob Story (1998) est un film de triade mélodramatique mise en scène par Wong Jing qui signe également le scénario, en plus de le produire.

Wai (Andy Lau Tak-Wah) est un membre de triade. Il tire in extremis Prince (Mark Cheng Ho-Nam) des griffes de Crazy Bull (Ben Ng Ngai-Cheung). Ce dernier se fait arrêter et est envoyé en prison. Après sa peine, il ressort et compte bien se venger. Parallèlement, Wai s’est fait une place au sein de l’organisation criminelle…

A True Mob Story est un film de gangster qui dépeint une image intéressante des triades. Un réalisme qui dénote avec les films un peu plus glorieux en ce qui concerne l’underworld de HK, et qui ont tendance à livrer un visage (faussement) naïf. En plus du parti pris, on parvient à se prendre d’affection pour les personnages. Ils savent être touchant et convainquant. De ce fait, on est enclin à les suivre dans leurs pérégrinations. Le seul regret résidera autour du personnage campé par Andy Lau, le fait qu’il ne soit pas plus « gris » dans ses sentiments. Il a un côté « trop gentil » et sans doute « trop humain » pour l’univers dans lequel il évolue. On n’oubliera pas non plus que par moment le scénario se perd, et la réalisation n’est pas toujours judicieuse, empruntant beaucoup d’effets de style. On la qualifiera de « peu inspirée ». Par conséquent, on a droit à un film qui s’avère plutôt impersonnel mais qui n’en reste pas moins un honnête film. Côté casting, il est franchement bien pensé. Tour à tour, les acteurs offrent des prestations correctes. Une spéciale pour Suki Kwan Sau-Mei et Frankie Ng Chi-Hung. J’aurai tout de même apprécié voir Sam Lee Chan-Sam se faire trucider… il s’en sort sans égratignure le s*laud (oups ! sorry for le spoiler). Autre petite chose qui pourrait rebuter, c’est son côté très-trop mélo’. Mais sincèrement, cela ne gêne en rien à cette histoire captivante.

Outre ses quelques défauts, A True Mob Story s’avère prenant. Pas exceptionnel mais il reste un bon film de triade, révélant des aspects plus humains qu’on voit rarement dans ce sous-genre.

Fiche du film.