Brothers
Produit par Jackie Chan et réalisé par le prolifique Wu Ma, Story of Kennedy Town (1990) est une comédie dramatique mettant en scène un trio d’amis.
Peng (Waise Lee Chi-Hung) et Chiang (Mark Cheng Ho-Nam) sont deux amis pickpockets qui font la rencontre de Wei (Aaron Kwok Fu-Sing) vivant également de menus larcins. Ce dernier tente, tant bien que mal de régler les dettes de son père. Alors qu’ils ont maille à partir avec le caïd Mak Ying (Billy Ching Sau-Yat), le sergent Huang (Wu Ma) intervient. C’est une révélation pour les trois amis qui décident de passer les examens pour entrer dans la police. Seul Peng parvient à l’intégrer. Quant à ses deux comparses, ils vivotent tout en l’aidant. Tandis que Peng se fait une place au sein des forces de l’ordre, une mésaventure amène Chiang en prison…
Prenant place dans les années 60, Story of Kennedy Town rappellera sans nul doute le film de John Woo, Une balle dans la tête sortie la même année. On découvre ici une histoire d’amitié mise à rude épreuve. Un trio d’amis dont l’un va tourner le dos aux deux autres et ainsi rompre le pacte d’amitié qui les unissait. Wu Ma y injecte aussi une romance qui sera l’un des vecteurs amenant à la trahison, ici personnifiée par l’acteur Waise Lee, décidément habitué aux rôles de salopards. Rôle qu’il campe avec justesse. D’autant plus que son personnage ne laissait en rien présager de la tournure qu’il allait prendre, notamment au contact de la police en agissant dans le microcosme de Kennedy Town. Par son biais, Wu Ma dépeint le portrait peu reluisant d’une autorité corrompue qui se mouille le moins possible. Si ce n’est pour torpiller toute personne entravant l’avancée de carrière comme une fin en soi.
Dans l’ensemble, Story of Kennedy Town est un film dont l’histoire se laisse suivre sans que l’ennui ou quelconque « artifice grossier » ne s’immisce. La mise en scène se tient ainsi que la reconstitution d’époque. Les acteurs répondent présents, au même titre que ce récit qui certes s’avère prévisible par certains aspects et moments mais qui n’en garde pas moins un intérêt tout du long.
Merci à beleg (VCD)