Action, Aventure

Golden Queen’s Commandos (1982)

Les 7 salopardes

Une fois n’est pas coutume, voici une petite peloche taïwanaise – faux remake au féminin sous acide du film Les Douze Salopards de Robert Aldrich – Golden Queen’s Commandos (1982) de Chu Yen-Ping. Ce film d’exploitation est une comédie d’action qui met en scène une bande de jeunes femmes qui s’unissent pour mener à bien une mission.

Black Fox (Brigitte Lin Ching-Hsia), Dynamite (Sally Yeh Chian-Wen), Quick Silver (Silvia Peng Xue-Fen), Brandy (Hilda Liu Hao-Yi), Genius (Elsa Yeung Wai-San), Amazon (Teresa Tsui Jun-Jun) et les autres sont emprisonnées dans un pénitencier gardés par des geôliers nazis (?). Menées par la première, elles s’échappent et se donnent pour mission de retrouver une cache secrète…

Sur un scénario de Foo Laap et de Godfrey Ho Jeung-Keung (LE Godfrey Ho ninja-esque) et produit par (l’autre ninja-esque) Joseph Lai San-Lun, Golden Queen’s Commandos semble être une suite d’un film déjà existant : Pink Force Commando (1982). On y retrouve plus ou moins la même équipe devant et derrière la caméra. A part si ce film précède celui qui nous intéresse ici. Dans tous les cas, nous avons droit à une bande d’actrices qui campent des hors-la-loi introduites en début de film, une à une. On découvre alors la raison de leur incarcération. Une fois les présentations effectuées, on assiste à un film de prison pour femme dans une tendance existante depuis les années 70. Le personnage Black Fox qui affiche un cache-œil fait vivre « l’enfer » à ses co-détenues à travers des petites trahisons. Un plan que fomente la jeune femme qui veut en faire des alliées pour une mission qui lui tient à cœur. Drôle de façon d’arriver à ses fins. Poursuivons. D’un film de prison et par extension d’évasion, Golden Queen’s Commandos se transforme alors en une espèce de western spaghetti, où l’on n’hésite pas à pomper la musique d’Ennio Morricone mais pas que ! En plus d’être un film d’aventure (voir les pièges dans la jungle), Chu Yen-Ping agrémente sa série B de moment James Bondien. Il enfante d’un grand n’importe quoi qui n’a ni queue ni tête et qui prend des libertés temporelles tout en tombant dans une pseudo-intrigue pour faire illusion. La vérité, c’est que tout semble être un copié-collé qui peine à garder une cohérence. L’entreprise semble brinquebalante comme sa mise en scène et les scènes d’actions pour le spectacle. Si les personnages donnent à voir, surtout féminins on regrettera qu’ils ne soient pas plus approfondis. Pour le reste, c’est un nanar et à partir de là…

Golden Queen’s Commandos est à prendre pour ce qu’il est : un film pas sérieux qui lorgne dans pleins de genre, soit parce que l’auteur rend un hommage aux cinémas qu’il apprécie ou soit parce que le but est purement mercantile : toucher un plus large public, on l’aura compris. Globalement c’est mauvais. On parvient tout de même à s’y amuser (se moquer) et on oubliera très vite le « kitchissime » dont il fait preuve.

A noter que le film est également connu sous les titres français : Les 7 magnifiques et 7 femmes commandos. Et les titres anglophones : Seven Black Heroines, Amazon Commandos et Ladies Kickboxing. Sans oublier le titre anglais de la vidéo retitrée honteusement pour l’occasion : Jackie Chan’s Crime Force (!).

Il est à noter également que généralement on retrouve trois dates différentes pour l’année de production : 1982, 1983 et 1984. J’ai utilisé la plus courante.

Sans ça, le visionnage de ce film s’est fait en version anglaise. On peut dire que les doubleurs se sont amusés.

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Fiche du film.

Merci à cameron (DVD)

Les « 7 salopardes »…

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