Action, Drame, Policier

No Compromise (1988)

La Traque

Lorsque le scénariste de City on Fire (1987), Tommy Sham Sai-Sang s’attaque à nouveau à une histoire de flic, il signe No Compromise (1988). Le film est réalisé par Billy Chan Wui-Ngai, avec dans le rôle principal, le plus flic des acteurs : Danny Lee Sau-Yin.

Le Capitaine Lee Ta Wai traque sans relâche un gang de malfrats composés d’immigrants illégaux. Lorsqu’il parvient enfin à les localiser, il lance une grande opération pour les alpaguer à leur domicile. L’intervention ne se passe pas comme prévu. Alors que des policiers sont gravement blessés, certains malfrats parviennent à prendre la fuite. C’est le cas des cerveaux, un couple, Liu Da Chuen et Lily Liu (Lam Wai et Pauline Wong Siu-Fung). Lee Ta Wai parvient tout de même à blesser par balle cette dernière. Alors que le couple de criminels se planque. C’est coûte que coûte que le Capitaine Lee Ta Wai tente de les retrouver mais c’est aux dépends de sa famille, dont les liens se délitent…

Polar d’action qui ne paye pas de mine, No Compromise se révèle vite comme un film policier de bonne facture. Dès d’entrée, nous sommes happé et entrons de plein pied dans ce jeu perpétuel « du gendarme et du voleur ». Un jeu que campe à merveille Danny Lee, définition même de l’éternel acteur devenu policier, sans parvenir à distinguer ces deux professions l’une de l’autre, même une fois que les projecteurs sont éteints. On découvre alors un Danny Lee hanté par sa profession de flic jusque dans ses cauchemars. Avec ce No Compromise, Billy Chan y distille un suspense qui nous accroche à l’intrigue. Elle est parsemée de courses-poursuites, de fusillades, de filatures mais aussi de surveillances. Tous les ingrédients qui nous rendent le film plus attrayant. Tous les ingrédients qui font un film policier correct, si des fois, la mise en scène tient la route. Et elle la tient. Le réalisateur parvient également à équilibrer le rapport de force entre policiers et malfrats. Surtout, il parvient à retranscrire la difficulté pour notre protagoniste principal d’allier vie privée et vie professionnelle. Il nous rend alors ce flic tête brûlée et burné plus humain, à l’image du couple criminel. Ce sont des Bonnie & Clyde qui ne sont pas justes des personnages assoiffés de sang. Du coup, on est bien loin de l’esquisse de personnage de bon nombre de production de l’époque. Ici, les personnages sont travaillés, du moins un minimum. L’intime se mélange alors à l’action et offrent un cocktail explosif au rythme assuré, et à la tension accrue, jusqu’à ce dénouement finale nous scotchant quant à l’issue. L’auteur connait ses gammes. L’intrigue bien que classique, très conventionnelle dans son déroulement répond à nos attentes. No Compromise propose ainsi quelques scènes qui valent le coup d’œil. On n’oubliera pas de souligner ici les prestations des acteurs. Ils livrent des interprétations qui apportent un plus à l’ensemble. Qu’elles viennent de ces policiers cherchant un équilibre dans leur vie, que de ces malfrats, traqués et rêvant d’une vie meilleure dans leurs derniers retranchements.

Bien qu’il n’apporte rien de nouveau au genre, No Compromise est un honnête polar qui nous tient du début à la fin. Un divertissement réussi qui se dégage de l’amoncellement des productions 87/93.

no compromise_peloche

Fiche du film.

Merci à NewBarbarian (DVD)

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4 réflexions sur “No Compromise (1988)

    • Yep ! La splendeur hongkongaise dans ce qu’elle a à nous offrir en terme de cascade. Elle se déroule en début de film durant l’intervention policière. Je n’en écris pas plus pour éviter de SPOILER. J’en avais fait une capture pour ma peloche mais ça rendait bof, bof. J’avoue avoir été scotché.

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