Action, Drame, Fantastique

The Butterfly Murders (1979)

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Premier long-métrage de Tsui Hark qui s’inscrit dans les premières heures de la Nouvelle Vague hongkongaise, The Butterfly Murders (1979) nous entraine dans un mélange des genres détonant, entre wu xia pian, enquête policière et passages horrifiques.

En Chine, à une lointaine époque, Fong (Lau Siu-Ming), un écrivain nous raconte les guerres que se livrent des clans. Après des années de lutte, il s’intéresse aux assauts répétés de papillons assoiffés de sang qui provoquent toute une série de meurtres. En quête de vérité, Fong, épaulé de personnes rencontrées sur sa route se rend dans le château d’un grand seigneur qu’il soupçonne…

Ses premières armes, Tsui Hark les a réalisés à la télévision. Tout d’abord à la TVB puis à la CTV qui fermait ses portes peu après, il travailla sur plusieurs programmes fictionnelles. Son travail remarqué, c’est tout naturellement que Ng See-Yuen (producteur) le lançait dans le grand bain. Avec The Butterfly Murders, Tsui Hark enfante une espèce de film martial futuriste, adoubé par la critique, boudé par le public. C’est surtout la marque d’un cinéaste à la personnalité forte et singulière. On y décèle la fougue d’une jeunesse créative et récréative (même si ici le film se veut sombre). Dès lors, il se dégage de l’œuvre une originalité expérimentale.

The Butterfly Murders innove dans la forme avec une mise en scène dynamique conférant également une atmosphère lourde et suspicieuse. Dans le fond, la narration reste brouillonne à l’image d’un récit qui manque de clarté. Ce sont les deux gros points négatifs de cette première œuvre de cinéma. A croire que l’auteur n’est pas parvenu à digérer ses influences. Pourtant un charme s’en dégage et opère. Tsui Hark applique un mélange/opposition de tradition et de modernité. Il développe un univers où la mythologie rencontre la science et l’Orient (Chine, Japon) l’Occident.

The Butterfly Murders a pour résultante une œuvre à la structure éclatée, où toutes logiques de cinéma s’en trouvent déroutantes. On ne pourra que plébisciter cette envie de dynamiter les codes et de livrer un film artisanal à l’identité propre.

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Fiche du film.

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