Believe in love, believe in money
Polar de Kenneth Siao Wai-Keung, Deadly Deal (1991) nous plonge dans l’univers des trafiquants de drogue.
Lors d’un deal qui tourne mal, Raymond (Ray Lui Leung-Wai) perd la marchandise de son patron Mr Tuen (Lau Siu-Ming) qu’il devait vendre ainsi que l’argent de la transaction. Accusé par Ricky (Ricky Yi Fan-Wai), le bras droit du patron de trahison Raymond se trouve dans la contrainte de mettre la main sur les hommes qui l’ont arnaqué. Il reçoit alors la visite de Simon (Simon Yam Tat-Wah), un ancien complice parti à l’étranger et devenu photographe professionnel. Ce dernier, lors d’une séance photo fait la connaissance d’Eliza (Elizabeth Lee Mei-Fung). L’un et l’autre tombent amoureux. Après un clash avec son patron, Raymond est approché par Steven Tsang (Stuart Ong), un caïd discret et cocaïnomane dont il refuse l’offre. Alors que Ricky met la pression sur Gloria (Jessica Chow Bo-San) la petite amie de Raymond qu’il recherche pour en découdre, Simon sauve son ami. Les deux font à nouveau équipe et se rapprochent de Steven Tsang, dont Simon découvre qu’il est en couple avec Eliza…
Deadly Deal est un polar de bonne facture. Ray Lui et Simon Yam y interprètent des rôles qu’ils ont eu coutume d’endosser de bien belle façon durant leur carrière respective. Ici, égal à eux-mêmes, ils incarnent des personnages qui devront faire face à la trahison mais également à une amitié qui sera sous la pression des évènements. Scénaristiquement, les choses se déroulent de façon classique en mettant en exergue les conflits communs à ce genre de production. Le personnage de Raymond est dans la tourmente d’une transaction qui tourne mal, lui homme de main loyal qui n’a jamais fauté. Comme souvent, le boss de ce récit agit tout en étant manipulé par un proche mal intentionné. A travers sa relation avec son acolyte passé, on apprend à apprécier ce duo à nouveau reformé que la romance mettra à mal. En effet, Simon incarne l’homme qui se bat par Amour tandis que Raymond défend des principes basés sur l’Argent. Deux mondes qui s’entrechoquent pour un final caractéristique de l’actioner HK où coups de feu et sang versé sont la panache d’un dénouement obscur au destin cruel. Cette dernière partie est l’écho d’un développement où se compte quelques fusillades (on retiendra particulièrement celle du restaurant), et face à face donnant le tempo à ce métrage flairant bon l’âge d’or du film de mafieux hongkongais.
On se laisse facilement prendre par les histoires que dépeint Deadly Deal, une intrigue principale qui laisse dans sa dernière partie l’intrigue secondaire prendre une ampleur jusqu’au-boutiste. Deux histoires qui s’emmêlent pour une finalité commune, l’une mafieuse, l’autre romantique que Kenneth Siao développe avec finesse.
Une spéciale pour le personnage campé avec justesse par Stuart Ong. Il interprète ce caïd cocaïné et impuissant en intériorisant ses sentiments. Il parvient à nous communiquer avec retenue cette aura sadique et sans scrupule qui entoure ce personnage.
Merci à Winterheat (LD)
j’avais fait une croix dessus mais à te lire il aurait donc son brin d’ambiance typique tjs appreciable .. je testerai le bouzin 🙂 De toute façon il y a Stuart Ong, c’est donc un indispensable.
En effet, c’est toujours appréciable, surtout au milieu du reste ! Et lorsqu’il y a du grand Stu’ en mode wild coke, c’est quasi une obligation.
De la bonne cam’ effectivement! ^^
Si en plus Supavince plébiscite la chose alors… 😉
J’adore le choix des prénoms des protagonistes… 🙂
Clair qu’ils ne se sont pas foulés. 😉