Show
Espèce de Louis de Funès à l’humour graveleux, il est toujours agréable d’attraper dans l’une de ses productions cinématographiques ce vicelard de James Wong Jim. Il y partage alors avec nous sa bonhomie. Ici, Stooges in Hong Kong (1992) d’Otto Chan Juk-Tiu n’échappe pas à cette règle.
Aidé de Kwong (Tommy Wong Kwong-Leung), son script, Oncle Jim (James Wong) est le show-man d’une émission de télé qui bat des records d’audience, au point que tout Hong Kong semble s’arrêter. Si en apparence tout semble se passer au mieux, Kwong considère qu’il n’est pas payé à sa juste valeur. Oncle Jim n’entend rien et doit bientôt faire face au départ de son show runner pour une chaine concurrente. Ce dernier engage alors Wan (Wan Kwong), un troubadour de Temple Street. Avec Kwong, ils enfantent une émission de télévision qui surpasse celle d’Oncle Jim…
Stooges in Hong Kong est une comédie à la fois burlesque, absurde et déjantée. Tout au long du divertissement qu’elle représente, Otto Chan livre une récréation de chaque instant, remplissant chaque coin de cadre. L’amusement se veut aussi bien au premier qu’à l’arrière plan. On suit avec délectation cette histoire mettant en scène des comiques de télévisions portés sur la chose. Les gags, dégainés à la chaine fonctionnent et l’on sourit comme on rit devant tant de désinvolture amusée, fustigeant au passage le monde de la télévision et sa course perpétuelle à l’audimat mais aussi la popularité éphémère de ses premiers « acteurs », notamment lorsque le succès n’est plus. A travers son personnage, James Wong offre quelques grands moments de duo. Que ce soit avec le personnage interprété par Tommy Wong, celui qui joue celle de sa femme Amy Yip Ji-Mei (la touche sexy du métrage) ou bien par la suite avec Wan Kwong, il y a des automatismes qui marchent comme si l’osmose était totale. Personnages et acteurs se révèlent attachants. Par ailleurs, on notera une scène qui semble emprunté à Wayne’s World (1992), où Oncle Jim et Tommy Wong s’amusent à s’afficher avec des marques pour les vendre.
Son spectacle impoli, parce que causant ouvertement de sexualité classe Stooges in Hong Kong en Category 3. Otto Chan livre-là une petite comédie légère et extravagante réussie, un moment de détente des plus plaisants.
Merci à Winterheat (DVD)
chef d’oeuvre vulgos! Oncle Jim is God !
Un peu mon n’veu ! 😀
Avec le meme bonhomme, ne rate pas « Key to fortune » et « Under the rose » .. deux cat3 atypiques (tous les deux par ce cher Otto Chan)
Je les ai sous le coudes ces deux-là. Je prends mon temps pour les apprécier à leur juste valeur.
La seule chose que je regrette c’est de passer à côté de certaines subtilités et références qui ne sont, généralement pas traduites. Je discutais justement du bonhomme avec Panda qui l’apprécie pas mal dans son côté très « politiquement incorrect ».
J’avais bcp aimé ce Stooges, il m’en reste des bons souvenirs :p
Oncle Jim oblige ! 😀