Drame, Ero'/Porn'

Hong Kong Gigolo (1990)

Men buy

Après avoir traité l’univers des accompagnatrices dans Call Girl ’88 (1988), David Lam Tak-Luk signait avec Hong Kong Gigolo (1990) une incursion fictionnelle dans la prostitution masculine.

Wai (Simon Yam Tat-Wah), Horse (Alex Man Chi-Leung) et Joe (Mark Cheng Ho-Nam) sont trois gigolos qui travaillent pour Maria (Petrina Fung Bo-Bo), propriétaire d’un bar. Ils cachent tous leur condition à leur proche. Wai dont la sœur, Ming (Meg Lam Kin-Ming) est policière a essentiellement une clientèle vieillissante. Plus âgé dans le métier et père d’un enfant, Horse accumule les dettes, surtout il doit faire face à son ex-femme qui compte vivre à l’étranger avec son nouvel époux et souhaite donc emmener son fils. Accessoirement, il a été le mentor de Wai. Quant à l’athlétique Joe, il sort avec Susan, une universitaire qui doit suivre ses parents au Canada. Ces derniers s’opposent à la relation qu’entretient leur fille. Tandis que Wai est harcelé par le supérieur homosexuel de Ming, Horse tente d’obtenir par tous les moyens la garde de son fils ; Joe est approché par le mari de l’une de ses clientes qui désire demander le divorce sans n’avoir rien à payer…

Hong Kong Gigolo s’inscrit dans un presque sous-genre existant dans le cinéma hongkongais, celui du commerce du sexe chez les hommes : les gigolos. David Lam dépeint trois portraits différents qui permettent d’appréhender une profession mais aussi et surtout les hommes qui vivent de cette prostitution, le caractère humain. En apparence, ce style de vie semble être avantageux. Il y a de l’argent. Ils sont entretenus et couchent avec des filles, bien que certaines soient âgées. Ils se tiennent en forme à travers des exercices physiques ou bien l’entretien de leur peau. Pourtant, l’auteur insiste sur la réalité qui se cache derrière ce pseudo-glamour. Aucun n’assume sa condition et se cache derrière des apparences, eux que les clientes choisissent sur catalogue. Très vite, c’est leur condition propre qui les rattrape et les entrainera vers le pire. D’ailleurs à ce propos, l’un d’entre eux trouvera la mort. Ainsi Wai se fera harceler par le supérieur de sa sœur policière, un homosexuel qui a des vus sur lui. Cette dernière sera par ailleurs l’une des victimes collatérales. De son côté, Horse, au-delà de ses dettes et d’une carrière de gigolo qui tire sur sa fin, du fait de son âge (avec tout ce que cela incombe) devra répondre de l’infidélité de l’une de ses clientes. Il sera victime d’une humiliation dégradante, avec son fils comme principal acteur/spectateur. Quant à Joe, dont la plupart de sa clientèle désire des relations sexuelles plutôt violentes sera embrigader dans une sombre histoire de meurtre. A la vue de ces intrigues et de leurs tournures, Hong Kong Gigolo adopte un point de vue tranché. On peut considérer qu’il condamne le choix de ces trois hommes, celui de se prostituer.

Hong Kong Gigolo est un mélodrame parsemé de scènes érotiques, d’où sa classification en Category 3. Il prend un virage sanglant dans sa dernière partie, lorgnant alors dans le film d’exploitation. Il est difficile de juger d’un tel film. Le sujet se révèle digne d’intérêt. Le traitement reste le point faible. Et si l’on exempte la morale un peu facile, le film offre quelques moments plaisants, aussi bien dans l’aspect léger que celui qui s’avère plus tragique.

hong kong gigolo_peloche

Fiche du film.

Merci à Winterheat (DVD)

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2 réflexions sur “Hong Kong Gigolo (1990)

  1. Martin dit :

    c’est celui la où il doit bouffer de la merde devant son fils? :0 ahalal, quel chef d’oeuvre 🙂
    Il paraîtrait que la poursuite finale en slip par des gweilos est tirée d’un fait divers.

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