Action, Drame, Policier

The Last Duel (1989)

Mano a mano

Dernier long-métrage d’une carrière établit dans les années 80, The Last Duel (1989) est le fait de Tommy Fan Sau-Ming. Ce dernier offre un thriller d’action où deux hommes se livrent un combat à mort.

Suen Man-Kwong (Alex Man Chi-Leung), surnommé Suen Mei-Kan est un vendeur à la sauvette qui gagne sa vie tant bien que mal. Lors d’une opération de police, une vendeuse trouve la mort accidentellement par la faute d’un policier, Ken (Karel Wong Chi-Yeung). Ce dernier fait porter le chapeau à Mei-Kan qui est alors condamné à trois ans de prisons. Un fois dehors, il retrouve un ami policier (Tommy Wong Kwong-Leung) et revient vivre chez lui. Il apprend que sa petite amie est partie à l’étranger et que l’appartement a été vendu à  Pok Mei-Li (Rosamund Kwan Chi-Lam), une jeune femme vivant seule. Son meilleur ami, Tit Muk-Chuen (Dick Cheung Wai-Kin) qui est le voisin de Mei-Li le recueille chez lui et lui apprend qu’il va se marier avec Piggy (Joanna Chan Pui-San). En attendant, ils économisent. Mei-Kan ne tarde pas à éprouver des sentiments pour sa voisine et découvre qu’elle est la petite-amie de Ken…

The Last Duel est un thriller d’action décliné en une comédie dramatique virant au mélodrame avant de se ponctuer en polar nerveux. Cette petite production met en place une histoire un peu facile, celle de faire recroiser le chemin d’un ex-taulard (ex-brave gars) à celui d’un flic pourri l’ayant fait condamner pour un crime que ce dernier avait commis, notamment parce que le premier est tombé amoureux de la petite-amie du second. Un peu gros, non ? Mais en même temps, sans ça pas d’histoire. Alors laissons-nous porter par cette série B violente et aux émotions qui suintent, exposant tranquillement ses personnages et leurs états-d’âmes. Les différentes intrigues se fixent au récit principal et développent alors une tension toujours plus intense jusqu’à ce qu’elle éclate dans la bestialité finale, en forme d’Heroic Bloodshed désespéré. Une joute équestre moyenâgeuse remplacée ici par un face à face en voiture dans la cour d’une école abandonnée, les lances remplacées par le pistolet automatique et le cocktail Molotov. D’ailleurs, il est fort à parier que Dante Lam Chiu-Yin n’oublia pas ce film pour le final de Stool Pigeon (2010) se déroulant également dans une école abandonnée.

Globalement, The Last Duel est loin d’être un grand film. On pourrait tout juste le qualifier de correct. Il n’en dégage pas moins un charme qui fait qu’on s’accroche à ses personnages et à leurs histoires quelque peu exagérées dans cette façon d’être mise en scène. La réalisation, justement s’en sort pas mal. Elle peine juste à livrer des scènes d’actions marquantes. Ce qui en ressort réellement, c’est leur côté jusqu’au-boutiste, pleine d’une énergie désenchantée. C’est ce qui marque et frappe l’esprit. C’est à l’image d’un récit qui commençait légèrement avant de sombrer dans la fatalité, de retrouver une once d’espoir et d’être touché par une noirceur la plus totale. Le spectateur est contaminé par son ambiance et peine à l’occulter, alors même que l’histoire est exagérée dans son déroulement. Mais ceci fonctionne, aussi parce qu’on ressent des acteurs impliqués qui livrent des interprétations digne de ce nom. Du coup, cette échappée folle de la violence corrompant nos personnages, via leur face à face vire à l’autodestruction qui scotche. Pas un grand film, non mais le trauma est bien là.

The Last Duel est un thriller d’action qui vaut pour ses personnages baignant dans une ambiance de haine et offrant un dénouement cataclysmique.

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Fiche du film.

Merci à Margy (VCD)

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2 réflexions sur “The Last Duel (1989)

    • 😀 Dégueulasse ! Aussi tripant que ce soit, ce moment m’a écœuré. Et en plus, si je me souviens bien, il embrasse Joanna Chan, beurk ! ^^ Un grand moment d’acting. ‘Tain, tu me fais regretter de ne pas en avoir fait une dédicace « spéciale ». Une spéciale donc pour la morve de Dicky Cheung ! 😉

      Mais tu sais, je le trouve pas dégueu’ (à part la morve de Dicky) comme spectacle, l’action et l’ambiance dark qui va en crescendo. Il se laisse regarder, même si j’ai dû mal à outrepasser sur la grossièreté de l’intrigue.

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