Action, Ero'/Porn'

The Sad Story of Saigon (1993)

Sad story

Œuvre mise en scène par un duo de cinéaste, The Sad Story of Saigon (1993) est le fait de Sek Bing-Chan et Cheng Kei-Ying. Également connu sous le titre Rape in Public Sea (version avec moins de scènes de combats et plus de scènes de sexes), ce Category 3 d’action érotique se veut aussi une métaphore sur la Chine continentale en mettant en scène une bande de réfugiés vietnamiens.

Nan (Lam Ching-Ying) a fui le Vietnam après les exactions commises par des soldats communistes dont Yuen Wan Tai (Choi Jeong-Il) était à la tête. Une fois à Hong Kong, Nan appartient à un gang dont les membres sont d’anciens boat people vietnamiens. Il ne tarde pas à entrer en guerre contre Lu Fang Chun (Shum Wai), malfrat local qui tente de mettre la main sur ses « filles ». En étant approché par Claudia (Sophia M. Crawford), une policière, Nan découvre que Lu Fang Chun et Yuen Wan Tai font du business ensemble…

Pour tous ceux qui se seraient arrêtés sur le livre de Category III de Julien Sévéon, Rape in Public Sea aka The Sad Story of Saigon avait le droit de citer en étant notamment commenté. L’auteur français y montrait la face cachée d’une œuvre qui dénonçait la Chine communiste par le biais du Vietnam. On sait que de nombreux auteurs hongkongais dans l’industrie cinématographique ont joué de la métaphore pour montrer du doigt un régime à tendance dictatorial. Une dénonciation qui confiait notamment la peur de la rétrocession et les conséquences qui en découleraient. Effectivement, on sent dans The Sad Story of Saigon cette volonté cachée d’égratigner un pouvoir qui prendra bientôt place au sein de l’enclave. Autre point que soulevait l’auteur, c’était de souligner que les « gentils » (qui n’en restent pas moins des malfrats) étaient campés par des étrangers, en l’occurrence des vietnamiens (boat people de leur état) ainsi que des gweilos. Une chose plutôt rare pour ne pas le préciser tant en général ces deux parties endossent les rôles de méchant de service. Dans ce The Sad Story of Saigon, les personnages sans scrupules sont alors revêtis par des hongkongais et des vietnamiens communistes, trafiquants d’armes à leurs heures lorsqu’ils ne réalisent pas des abus de pouvoir, et bien plus encore.

Sans grand moyen et sur un scénario des plus classiques, The Sad Story of Saigon est en mesure d’offrir un spectacle qui sait divertir. Il fait appel aux ingrédients de tout film d’exploitation qui se respecte. Il offre son lot de scènes dénudées, une spéciale pour Amy Wong Oi-Mei et de scènes d’actions où la tatane et les coups de feu sont de rigueur, une spéciale pour Lam Ching-Ying et Jeff Falcon. L’ensemble est correctement coordonné bien que de temps en temps, les choses peinent un peu. On sent que les moyens financiers ralentissent l’entreprise. Peu importe, The Sad Story of Saigon sait tout de même être subversif lorsqu’il touche au viol ou bien à la torture. Il représente une certaine forme de quintessence immorale. Une perversion que tout aficionado appréciera à sa juste valeur. Sinon, globalement la mise en scène du duo de réalisateurs se tient, au même titre que les prestations des acteurs qui jouent pour la plupart dans un registre qu’on leur connait. Sans ça, pas de grande surprise au menu, si ce n’est comme dit plus haut sur le contexte du film. Un intérêt qui lui offre une toute autre dimension, bien que la linéarité du métrage soit commun dans cette façon d’exposer les faits.

The Sad Story of Saigon est un Category 3 qui se tient. Ce film d’exploitation livre tout ce que l’on a attendre de ce type de production : action pieds/poings, fusillades, violence, pointes érotiques et un rythme quasi-soutenu de bout en bout.

A noter que cette version du film était destinée au public taïwanais (voir commentaires).

rape in public sea_peloche

Fiche du film.

Merci à thedarkone911. Et aux commentateurs avisés d’avoir fait le point sur cette œuvre…

Par défaut

6 réflexions sur “The Sad Story of Saigon (1993)

  1. Martin dit :

    C’est du propre, monsieur nous chronique des taiwanese cut maintenant! Au moins Jules Seveon a su rester fidèle à la version HK (plus de cul, moins de kick)

  2. Mais oui! Tu as regardé Sad Story of Saigon et non Rape in Public Sea, autrement dit la version privilégiant l’action avec les scènes de boules en moins! ^^
    Ceci dit, je n’ai pas encore vu cette version et j’avais vu « l’autre » avec moins d’action… enfin… de fights… ^^

    • C’est quoi ce bordel ?! J’ai maté l’un pas l’autre, mais en même temps on te dit que c’est le même film avec des titres différents comme il en existe une tripotée ! ‘Tain, je m’y perd là, ils sont pas possible c’est HKgais. Je me dois de voir l’autre maintenant que j’ai vu celui-ci ! Je le dois pour la clientèle. ^^

      Bon finalement, je me dis aussi que je n’ai pas perdu au change. J’ai choisi le « bon » titre, le truc pour les taïwanais. Ils doivent être moins portés sur la chose. 😉

  3. Beleg dit :

    Sad Story of Saigon est le premier film sorti à Taiwan, comme ca n’a pas marché, ils ont coupé des fights et rajouté des scènes de sex pour la sortie HK, Rape in Public Sea était né.

    J’ai les deux versions, mais je n’ai pas encore vu Sad Story of Saigon.

Laisser un commentaire