Action, Comédie, Drame, Policier, Triade

Final Justice (1988)

One cop vs Four robbers

Produit par Danny Lee Sau-Yin qui tient ici le rôle principal, Final Justice (1988) est le premier long-métrage mise en scène par l’acteur (mais pas que) Parkman Wong Pak-Man.

Quatre malfrats : Judge (Shing Fui-On), Chicken (William Ho Ka-Kui), Bull (Tommy Wong Kwong-Leung) et Smut (Victor Hon Kwan) sortent de prison. Ils sont conduits par un jeune complice, Boy (Stephen Chow Sing-Chi) une petite frappe qui s’occupe de leur fournir des voitures volées. Très vite, le quatuor reprend le vol à main armée. Un soir alors que Boy leur vole une voiture pour un casse dans une salle de jeu, il attire l’œil du sergent Cheung (Danny Lee), flic casse-cou dont la hiérarchie voudrait le voir entrer dans les rangs. Cheung arrête Boy. Le braquage a tout de même lieu et des morts sont comptés. Cheung oblige Boy à collaborer…

Final Justice est un film policier d’action à tendance réaliste. Cette série B offre pas mal de clichés qui alimentent ce type de production. On retrouve ainsi le flic rebelle incompris de sa hiérarchie. Un flic, seul contre tous qui n’est pas un mauvais bougre, mais qui veut juste faire son boulot. La paperasse n’est pas pour lui. Lui, c’est un flic de terrain, un vrai. En somme, on retrouve ici une énième composition de policier indomptable à la Danny Lee. Le citoyen moyen qui ne flambe pas. Un monsieur Tout-le-monde va-t’en-guerre contre le crime. Au centre de cette histoire, on retrouve un étonnant (tout jeune) Stephen Chow dans un rôle de composition dramatique. Un jeune délinquant touchant et qui a en lui un peu de Ko Chow, personnage de City on Fire (1987). Un personnage entre deux feux, bien qu’il manque ici la dimension tragique du personnage de Ringo Lam Ling-Tung. En face, on retrouve une brochette des meilleurs sales tronches de l’industrie cinématographique hongkongaise : Shing Fui-On, William Ho, Tommy Wong et Victor Hon Kwan qui n’est pas en reste. Tout amoureux de série B HK rêvaient de voir associer à l’écran ces bad guys fictionnels, c’est chose faite. Il ne manque qu’un Shum Wai et la cerise aurait été sur le gâteau. Du coup, nous avons des clients sérieux qui livrent des scènes brutales. Une spéciale pour celle du braquage de la salle de jeu.

Dans le vif, Final Justice est un spectacle correct, ni bon, ni mauvais. Il dégaine une histoire qui se laisse suivre et qui parvient à garder un peu de suspense tout du long. On s’interpelle sur le devenir d’un Boy, tout en sachant qu’un flic intrépide comme Cheung risque peu, Danny Lee oblige. On se demande surtout de quelles façons vont finir nos criminels à la gâchette facile. Il est marrant de les voir sortir de prison en début de métrage avec des vêtements des années 70. Un petit détail qui fait prendre conscience au spectateur que nous sommes face à des durs à cuire qui ont passé un certain temps derrière les barreaux. D’autant que l’ensemble est plutôt bien mis en scène. Parkman Wong assure un travail honnête derrière la caméra. Le seul petit bémol réside sans doute dans le face à face que se livre nos criminels à des rivaux dans une rue. Une scène sympathique au demeurant pour le fan d’action mais ici, elle aurait mérité d’être mieux découpé, surtout que l’action soit mieux réfléchie en termes d’espace. Il n’empêche que ça ne gâche en rien le plaisir qu’on peut éprouver. On est donc devant un produit qui fait le boulot, et qui en plus est agrémenté par les prestations des acteurs. Il est tout de même dommage que les personnages des criminels ne soient pas plus aboutis. On garde une certaine distanciation. Comme il est dommage que l’auteur n’aille pas plus au fond des choses et dépasse ainsi le stade du polar lambda.

Final Justice est dans la moyenne des polars standards de l’époque. Un film policier qui se vit sur l’instant mais qui risque de se perdre dans la masse de ceux existants. Le plaisir est tout de même là.

finale justice_peloche

Fiche du film.

Merci à arbitrage (DVD)

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