Ero'/Porn', Triade

Astray Lamb (1993)

Deep sh*t Cat.3

Astray Lamb (1993) est un film de gangsters érotique mis en scène par Yip Hing-Fai. Un Category 3 dans lequel on retrouve notamment les vétérans Ku Feng et Hon Gwok-Choi (encore des gus qui devaient payer leurs factures, c’est triste).

Mr Chou (Ku Feng) est un caïd qui souhaite prendre sa retraite. Il donne les rênes de l’organisation à l’un de ses bras droit, Turner (Hoh Man-Gui) qui est accessoirement le petit-ami de sa fille, Kate (Chan Wing-Chi). Allez comprendre pourquoi, mais on nous vend le jeune homme comme un bon. Pourtant, il n’arrête pas de foirer tous ses coups, notamment à cause d’arnaques (à deux sous). Il entre alors en conflit avec le caïd Mr King (Gam Biu), épaulé de son bras droit (Chan Ging). Et lorsqu’il ne se brouille pas avec l’ami d’enfance de Mr Chou, Manster (Hung Fung) il ne cesse de tromper sa petite-amie. Entre deux soirées au night-club du coin, Turner, épaulé de Charlie (Hon Gwok-Choi), un porte-flingue se met à faire le ménage. Parallèlement, on le soupçonne de vouloir éliminer son boss. Mais ! C’était sans compter sur Kate…

Une purge, rien de moins. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la qualité (inexistante) de ce piètre Astray Lamb, dont le qualificatif « navet » serait trop gentillet. Ce film n’a rien, mais rien pour lui. Le voir est une perte de temps, et écrire à son sujet l’est tout autant. Si ce n’est qu’il permet de prévenir la populace HKphile de ne pas porter ses yeux sur lui. On tombe dans les méandres d’un cinéma (insulte que de l’assimiler au septième art) où tout est à jeter. Rien n’est à garder. La mise en scène est creuse. Elle n’a même pas le niveau pour la télévision. Elle en est même à des années-lumière. L’intrigue est brouillonne en plus d’être foireuse. Ça n’arrête pas de s’échanger des mallettes et des sacs. On la doit à Yip Wai, scénariste qui signe ici son unique scénario. On comprend qu’il n’est pas prolongé l’aventure scénaristique après ce coup d’essai raté. On peine à comprendre les motivations des personnages auxquels on ne s’attache jamais. Ils n’ont aucune profondeur et n’ont rien pour eux. Et si seulement ils avaient été campés par des acteurs un peu plus impliqué… là aussi, c’est une catastrophe. On pourrait également parler de ce montage réalisé à la truelle. Cette esthétique « moche » attrait à ces petites productions fauchées des années 90. En bref, stop.

Astray Lamb est une fumisterie qui tentait surement de surfer sur la vague des actioner 90’s. Le plus malheureux, c’est que même sa nullité ne parvient à communiquer la moquerie. On est juste consterné devant ce non-spectacle qui enchaine des scènes de sexe qui n’ont rien d’émoustillantes. Et que ce gunfight final est nul ! Horrible.

Le seul luxe que ce film se paie, c’est de collectionner les titres alternatifs : Sex Flower, Lost Lamb, Lost Sense et Lost Sheep. Sans doute, encore une façon de berner le public.

astray lamb_peloche

Fiche du film.

Merci à Toto14

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6 réflexions sur “Astray Lamb (1993)

    • S*laud ! ^^ Depuis ce jour, j’ai beaucoup de mal à m’y remettre. Je ne mate plus de HK…

      Sans ça, j’ai également checké de fond en comble sa fiche. Et en effet, je pense qu’il y a moyen que « Sex Flower » ait été fait plus ou moins au même moment. De là à dire/supposer que c’est peut-être un 2en1 à la façon d’un Godfrey Ho, il n’y a qu’un pas. Sachant aussi que c’est un titre alternatif de « Astray Lamb ». Du coup, j’aurai presque envie d’aller voir ce qu’il donne.

  1. Eh bé… c’est sûr, on est un peu échaudé après ce genre d’expérience… ^^
    J’ai moi aussi du mal à me remettre au cheapos taiwanais! Dommage, car du coup ça donne un coup d’arrêt à notre référencement de scènes d’immeubles désaffectés en briques rouges… 😉

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