DONNIE
Seconde réalisation de Donnie Yen Ji-Dan (également producteur), Ballistic Kiss (1998) est un film d’action dans une veine Bullet Ballet.
Ancien policier qui a été trahit par un ami, Cat est un tueur à gage qui confie ses doutes en appelant une émission de radio. Carrie, une policière le traque tout en tombant sous le charmes de ses confidences radiophoniques. Lors d’un contrat, Cat retrouve son ancien ami qui cible Carrie…
Ballistic Kiss, c’est un peu comme si un film d’auteur stylisé fusionnait avec la série B qui tâche. Le résultat est loin d’être probant à 100%. Parfois déroutant et brouillon, parfois grotesque et risible, on ne sait comment juger une œuvre de cette trempe. Donnie Yen n’en a que pour lui, c’est un fait avéré dès les premières scènes. Il réalise un film tout à sa gloire. Un film de propagande qui a, disons-le une certaine classe. Bien que le look qu’affiche Donnie est franchement ridicule, sous couvert de vouloir donner une image hype et super cool. La classe, oui avec toutes ses qualités (parce qu’il y en a) et tous ses défauts (tellement à répertoriés).
Ballistic Kiss est esthétiquement réussi. Il y a des choses bien amenées et bien pensées. Il y a une certaine énergie qui se dégage de l’ensemble. On pourra reprocher les ralentis trop nombreux qui plombent le rythme, et le rend d’une lenteur quasi-ennuyante. Pour un film d’action, il y a quelques scènes qui donnent à voir. Des fusillades et des combats pieds/poings (parfois trop cutés) qui auraient mérité d’être plus présents. Là, c’est un peu le minimum syndical, dommage. L’intrigue est bateau, et en plus elle est constituée de situations et de personnages qu’on qualifiera gentiment de ridules. Et en parlant de personnage, parlons des interprètes qui livrent des prestations zéros.
Finalement, Ballistic Kiss c’est à l’image de sa musique qui est intéressante mais qui ne colle pas toujours au propos. Il y a toujours un décalage permanent qui le rend à la fois charmant mais aussi énervant.