Action, Epouvante/Horreur, Fantastique

Who’s Killer (1992)

Blood island

Film d’horreur et d’épouvante en mode slasher, Who’s Killer (1992) est le fait de James Wu Kuo-Ren. Il signe un drame ensanglanté qu’il teinte dans sa dernière partie de fantastique.

Miss Fang (Joyce Ngai Suk-Kwan) débarque avec ses élèves sur une île quasi-déserte. Cette petite bande découvre des habitants singuliers. Il croise ainsi le chemin de Chang Hau (Lam Wai) d’une nature hostile. Après une altercation avec des étudiants, Miss Fang s’excuse auprès de lui et noue une amitié. Mais très vite, certains élèves sont retrouvés morts…

Avec Who’s Killer, James Wu retrouvait après son film précédant Lam Wai ainsi que Shing Fui-On. Il donnait au premier un rôle d’homme esseulé, traumatisé par un épisode douloureux passé, et au second celui d’un homme déficient mental. Notons à ce sujet que Shing Fui-On campe correctement ce personnage qui aurait pu virer au caricatural désobligeant. En parlant casting, à part les noms cités (et encore pour Lam Wai, c’est couci-couça) et Joyce Ngai les interprétations sont de piètres qualités. On peut dire qu’elles plombent la nature sérieuse de l’entreprise. S’il n’y avait que ça. Il faut lire/entendre certaines des répliques des plus ridicules qui soient. Elles sont à l’image de certaines scènes qui désamorcent totalement l’atmosphère angoissante que parvient à insuffler son auteur. Et aussi paradoxale que ce soit, si Who’s Killer additionne les mauvais points, il s’en dégage de bonnes choses. Le postulat de départ de cette petite production d’exploitation est digne d’intérêt. Certes, l’histoire se veut classique : un groupe de personnages qui arrive dans un lieu à l’ambiance inamicale et qui meurt un à un. Il n’empêche il y a ces micro-évènements qui entourent le personnage de Miss Fang ainsi que son histoire personnelle qui ressurgit, déclencheur du dénouement final. Le récit se montre alors intriguant tout en étant récréatif avec ses effusions gores. Sinon, d’un point de vue technique, James Wu se défend. Sa mise en scène a souvent de l’idée. Il parvient à amener une tension qu’il rend durable. Il arrive à être dans son élément, au point où l’on se demande ce qui l’en aurait été avec un budget plus conséquent. De plus, on pourrait noter l’emploie de musique qui donne corps au métrage. Dommage que les points d’ombres ternissent une œuvre qui aurait pu devenir notable.

Finalement, Who’s Killer est de ces films inégaux. Il a en lui des éléments très intéressants mais également moins convaincants, contrebalançant alors l’ensemble. Résultat mitigé donc et pourtant, il s’en émane ce petit quelque chose qui le rend unique et (presque) admirable…

who's killer_peloche

Fiche du film.

Merci à Winterheat (VHS)

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3 réflexions sur “Who’s Killer (1992)

  1. @Supavince. On est d’acc’. Et j’avoue que ce fut une surprise plutôt sympathique.

    Oh sinon, j’ai pas mal pensé à toi et à l’échange sur CG. J’ai vu récemment « Danger of the wedding ». C’est impossible à résumer ce truc. Coming soon… 😉

    PS : y a des décors en mode immeubles abandonnés aussi… (ça plaira à Martin)

    @Alex F. I don’t understand this fierceness. But thank you for the precision (nationality). I wasn’t sure.

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