Action, Policier

Drugs Area (1991)

The Wind Flower

Premier long-métrage de Cheung Bing-Ban (plus connu comme acteur et accessoirement chorégraphe), Drugs Area (1991) est un actioner qui délocalise l’essentiel de son intrigue en Thaïlande et qui en profite pour nous plonger dans une guerre intestine malfrate.

A Hong Kong, l’oncle de Peter Chow (Lam Wai), Chow Kam Kong (Kenneth Tsang Kong) est un trafiquant de drogue qui se retire des affaires. Son neveu ambitionne d’entrer dans le business familial et se rapproche alors de l’associé de son oncle, Ko (Eddy Ko Hung) et du bras droit de celui-ci, Fung (Sovilai Boontiwaporn). Ces derniers demeurent à Bangkok, en Thaïlande. Enquêtant sur des affaires de stups, une piste amène l’inspecteur hongkongais Ma Tze Hung (Michael Miu Kiu-Wai) en couple avec l’officier Mandy Wu (Sibelle Hu Hui-Zhong) à viser Peter…

Série B d’action à petit budget, Drugs Area fait partie de ces nombreuses productions qui tentent de palier son manque de moyen en allant tourner à l’étranger, en particulier en Asie du Sud-Est. Malheureusement, rarement cette démarche est synonyme de qualité. Une production sans le sou enfante souvent un film cheap. Drugs Area ne déroge pas à la règle et comme à l’accoutumé, l’amateur se raccrochera à ce qu’il peut : une scène d’action par-ci, un moment barré par-là. Ici, nous sommes dans le milieu de panier, à la frontière du bas. On y suit une intrigue banale de trahison dans le monde des Triades et l’ascension de l’un de ses membres sur fond de carte postale. Tout est convenu jusqu’à l’exposition du pays hôte : la Thaïlande avec ses péripatéticiennes, ses ladyboys, sa boxe thaïe et ses hôtels de luxe. Parallèlement, l’enquête policière est des plus grossières qui soient. Comme d’habitude, on y accuse sans preuve, bien que les flics voient justes et ces mêmes flics agissent au-delà de tout raisonnement. Bref. Ce n’est jamais du côté scénaristique que l’on s’attarde avec ces films policiers, juste là pour se concentrer sur ses scènes d’actions. Et même là… ces dernières sont peu nombreuses et vite expédiées. Elles sont signées par le metteur en scène qui s’adjoint les services de Ma Yuk-Sing (chorégraphe toujours en activité). Il faudra véritablement attendre la dernière partie (comme toujours) pour espérer en voir un peu plus. Et ce « plus » n’a rien de bien grandiloquent. Certes, Cheung Bing-Ban dégaine une armada de figurants, il se peut même que pour certains ce soit de vrais policiers thaï. Il est toujours bon d’avoir l’appui du gouvernement lorsqu’on s’attaque à des méchants trafiquants de drogue cinématographiques. Fâcheusement, l’ensemble reste plat. On assiste à des gunfights groupés, les gentils d’un côté, les méchants de l’autre. Le salut (ou presque) de Drugs Area viendra des confrontations pieds/poings. Lam Wai vs Sibelle Hu et Sovilai Boontiwaporn vs un trio de policiers HK. Ces derniers devront faire face à sa boxe thaïe et ils offriront pour le coup le moment phare de cette peloche. Souvenez-vous qu’un haut de survêtement ne sert pas qu’à vous habiller.

Unique production de la Chung Fan Studio (deux inconnus à la prod’ : Chung Keung-Cheung et Chung Keung-Hung, sans doute deux frères), Drugs Area est une série B d’action qui peine à sortir du lot de celles existantes et qui savent livrer une certaine surenchère. Ici, rien de bien transcendant. A part le massacre lors de l’anniversaire et l’affrontement final dans les dix dernières minutes (une poignée de minute seulement dans ces dix minutes), il n’y a pas grand-chose à se mettre devant les yeux.

drugs area_peloche

Fiche du film.

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