Ero'/Porn', Policier

The Raping Murderer (1995)

Rose Action

Je ne sais comment parler de ces productions sans me répéter inlassablement. The Raping Murderer (1995) écrit et réalisé par Lok Ga-Chi fait partie de ces nombreuses productions de bas étage que je qualifie souvent de « sans talent », de « production au rabais », fait pour surfer sur une tendance et prendre l’argent qu’il y a à prendre, des fois qu’elle ne serait pas là pour lessiver l’argent des Triades. On assiste donc à un pauvre thriller érotico-policier qui est bien entendu classé en Category 3.

Hong Kong est en proie au trafic de drogue et à ses trafiquants. Pour lutter contre ce vice, la police hongkongaise a créé une escouade, la « Rose Action » composée de cinq policières connues comme : 101, 103, 105, 107 et 109. Elles sont sous les ordres de l’Inspecteur Li Chun Mo (Lee Chung-Ling). Tout en prenant de gros risques, ces jeunes femmes pourchassent sans relâche des malfrats prêts à tout, du Japon en passant par Taïwan et la Thaïlande. Ainsi, 101 (Hiroko Matsuzaka) tente d’alpaguer le caïd Chen Wan Chai et son bras droit. Elle prend cette mission d’autant plus à cœur que son fiancé (Chan Hon-Man), un policier est mort en mission en voulant arrêter des dealers. De son côté, 105 est envoyée à Taïwan pour récolter des infos et découvre que la police HK est infiltrée. Quant à 103 (Gam Chi-Gei), elle traque sans relâche Tanaka aka Cobra, un trafiquant et assassin de Chen Han, collègue policier et petit-ami de cette dernière jusqu’au Japon. 107 ? Elle ne semble pas présente. Et 109 ? Elle donnera de sa personne en fin de métrage. Pour le reste, c’est brouillon.

Avec son titre racoleur, The Raping Murderer est le fait d’un homme qui ne fera plus parler de lui par la suite. Un unique scénario pour une unique réalisation, Lok Ga-Chi a bien fait de s’arrêter là tant son film (s’il en est un) est d’un ennui profond, qui n’a aucun sens, avec une mise en scène amateur et des interprétations catastrophiques. S’il n’y avait que ça ! On ne listera pas ici tous les points négatifs comme le montage qui parsèment ce long-métrage bâclé au petit budget. Le pseudo-scénariste-réalisateur nous sert une histoire multiple où l’on suit trois policières faisant la guerre au trafic de drogue. Trois intrigues qui s’entremêlent plus ou moins (deux en vrai, l’autre nage seule). On croirait assister à un film regroupant trois segments distincts. A la limite pourquoi pas si cela est bien fait. D’ailleurs, on pourrait presque le qualifier de film 3 en 1. Mais un film 3 en 1 qui ne suscite aucun intérêt et dont on se rend compte qu’il reflète le manque d’imagination de son « auteur ». On n’accroche jamais au personnage parce que leurs agissements sont incohérents et leurs répliques stupides. Ce n’est pas de leur faute ! Le scénario est d’une débilité sans nom, remplit de clichés en tout genre et misogyne qui plus est. Il aimerait renvoyer les femmes derrière les fourneaux. The Raping Murderer est un vide qu’on tente de remplir à coup de scènes de sexe lui permettant d’atteindre la durée standard. Un vide à oublier dans le tréfonds de ce que le cinéma fait de pire.

The Raping Murderer est le fait d’un tâcheron qu’on préfèrera oublier comme son film. Et cette fin risible ! Entre cette fliquette au sixième sens (c’est elle qui le dit) qui parvient à confondre un suspect à cause d’un parfum (Fatal Fragance 999, ça c’est du nom), et cette toujours même fliquette qui se sauve grâce à une balle en pendentif, aussi bidon que ce soit, c’est ce qui ressort de mieux de cette catastrophe ambulante, si, si. Et aussi paradoxal que cela puisse être, ce film aurait pu donner quelque chose (je suis sérieux). Le pitch n’était pas inintéressant : le propos, la section spéciale, le côté secret des missions, bref.

A noter qu’il est amusant de s’apercevoir qu’une bonne partie du casting mettait un terme à leur carrière d’acteur respective avec ce film. Si cela ne veut pas dire quelque chose…

the raping murderer_peloche

Fiche du film.

Merci à Toto14 (VCD)

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