Drame, Ero'/Porn', Policier, Triade

The Wild Girls (1993)

Assurance mort

Produit par Luk Bong, The Wild Girls (1993) de Cheung Sek-Lung pourrait être un Category 3 érotique de plus, comme il en abondait aux débuts des années 90. Et effectivement, il est un de ces Cat. III pour adulte mélangeant sexe, intrigue à deux balles et bastons pour clôturer l’ensemble. Mais il y a cette petite chose qui se produit en toute fin…

May (Yeung Kin-Wai) se marie avec Chiu Si Wan (Stuart Ong), un homme d’affaire qui est un joueur invétéré remplit de dette. Ayant les triades sur le dos, il fomente avec Ted (Lee Hin-Ming), son assistant un plan qui consiste à soudoyer de l’argent à son frère médecin, Jo Kwong (Lee Chung-Ling). Sans le savoir, May est au cœur de ce plan et meurt accidentellement. Chiu Si Wan apprend alors de l’exécuteur testamentaire (David Lo Dai-Wai) qu’il n’est pas le bénéficiaire de l’assurance vie de May. C’est sa sœur Tin (Chan Ting) vivant à Macao qui touche l’argent. Le boss des malfrats, Kong (Alan Chui Chung-San) fait enlever Chiu Si Wan. Chiu Si Wan vend la mèche au sujet de sa belle-sœur. Les malfrats enlèvent Tin. Le colocataire de Tin, Charlie (Charlie Cho Cha-Lee) qui s’occupe d’un service de téléphone rose à domicile fait appel à un ami (Michael Chan Wai-Man), un gros bras qui est accessoirement coach dans une salle de musculation. Le petit-ami de Tin, Tony (Jack Wong Wai-Leung) leur prête main forte. Entre temps, Tin s’associe à Kong pour avoir la peau de Chiu Si Wan qui jure qu’il n’a rien à voir dans la mort de May. Mais alors qui ? Qui se cache derrière sa mort ? Oh j’oubliai ! Le frère médecin vit une intrigue secondaire avec une jeune femme plantureuse, Hung (Chun Hung) qui va connaitre quelques misères.

En gros dans The Wild Girls les intrigues secondaires s’emboitent plus ou moins miraculeusement à l’intrigue principale. Et encore, je n’ai pas tout explicité, même si le gros est résumé ci-dessus. Comme souvent avec les Category 3 de bas étage qui se respectent tout est brinquebalant. The Wild Girls est une petite production qui fait avec les moyens du bord. Ce genre de film dans lequel les acteurs viennent cachetonner entre deux films plus importants. Pourtant, une chose surprend. On ne s’ennuie pas spécialement. Le film, sans qualité particulière développe tranquillement ses intrigues. On les suit. Un peu de sexe par-ci, par-là. Un funeste destin qui se dessine et puis le récit s’emballe dans sa dernière partie où toutes les parties impliquées se retrouvent pour s’en mettre plein la figure. Scène de castagne presque obligé, The Wild Girls ponctue son histoire de la sorte. Et toujours aussi surprenant, la séquence en question enthousiasme. Alors attention ! Elle exalte jusqu’à un certain point, cela va de soi. N’oublions pas à quel type d’œuvre nous avons à faire ici. Ça reste du film d’exploitation à deux sous avec ses filles faciles et des mecs aux mentalités abjectes. Mais la conclusion reste divertissante. Ça cogne dans tous les sens. Il y a quelques cascades osées. Nous sommes bien en terrain connu, une once d’action typiquement hongkongaise.

Je parlais de conclusion à The Wild Girls. Cette séquence de tatane n’est pas à proprement parlé la conclusion, bien qu’ambulanciers et policiers débarquent dans la demeure du malfrat mise à sac. Il y a une autre séquence qui est le point du point final. Une séquence que l’on vit, un peu comme si l’on était plongé dans la psyché de Tin. Elle semble (se) projeter (dans) une espèce de rêve éveillé où le ralenti est de rigueur ainsi qu’un flou entourant les images qui défilent, celle d’un bonheur palpable d’un couple qui s’aime dans le plus simple appareil. Cette séquence empreinte d’onirisme est assez incroyable dans ce qu’elle semble communiquer. Aussi bizarre qu’elle soit, elle livre un message métaphorique. Une prise de conscience sur la mort. Il est amusant de voir qu’il arrive que des petites productions comme celle-ci, un énième film érotique puisse oser proposer des choses sortant du carcan cinématographique établit. Oh, je sais bien que les plus blasés crieront à un certain ridicule, qu’ils crieront à la kitscherie. Mais cet aspect fleur bleue ancre admirablement l’union entre le rêve et ce qui se joue réellement, et où le bonheur passé, voire un bonheur futur fantasmé éclate avec cette dernière image d’une femme, seule en pleure et appelant un amour qui n’est plus là.

The Wild Girls est un énième Category 3 érotique. Un de plus ! Il est question d’argent, de trahison et de sexe. Pas franchement désagréable mais très probablement oubliable. Une Hongkie girl, essentiellement donne le la. Pour le reste, on retiendra surtout le double programme au menu du dénouement final.

the wild girls_peloche

Fiche du film.

Merci à Toto14 (VCD)

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2 réflexions sur “The Wild Girls (1993)

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