Action, Triade

Yellow Skin (1985)

Le Chinois se déchaîne

Avec  Yellow Skin (1985), Wong Goon-Hung investi la côte est états-unienne pour livrer son second et dernier long-métrage. Scénariste-réalisateur de ce film de gangsters, il y campe également le rôle principal.

New-York. Après une tentative d’assassinat par un gang d’afro-américain, un caïd asiatique (George Wang Jue) termine gravement blessé. Nin Kwok (Wong Goon-Hung), son fils adoptif qui avait raccroché décide de le venger. Il retrouve son frère adoptif, Nin Wa (Alan Lau Tak-Hoi) qui est de mèche avec des policiers corrompus. Ces derniers veulent que les choses se tassent, une décision que partage Nin Wa qui veut faire passer les affaires avant tout. Mais c’est sans compter sur le caractère désinvolte de Nin Kwok qui part en expédition punitive…

On ne s’attardera pas sur ce Yellow Skin qui souffre, comme de nombreuses productions hongkongaises jouant sur des terres étrangères de maux communs : des acteurs au jeu approximatifs (là, je me tourne vers les gweilos, même si peu présents dans ce film), une mise en scène qui l’est tout autant, un scénario aussi pauvre que le budget, etc… En bref, il s’en dégage une aura peu avenante. Un peu comme si le fait de s’expatrier devenait une tare annihilant toute expression artistique. Ici, l’action prend place aux Etats-Unis, entre New-York et le New-Jersey. Et même les chorégraphies de Phillip Ko Fei, tenant un petit rôle sont peu inspirées et peinent à rehausser le niveau de cette production que l’on qualifiera difficilement de film « d’action ». En effet, avoir des coups de feu, une course-poursuite et un pseudo-combat pieds-poings ne fait pas tout. Bien que la séquence finale avec ses échanges armés soit d’une brutalité, tendance réaliste plutôt sympathique. A côté de ça, on s’ennuie parfois, pas toujours convaincu par le monolithique Wong Goon-Hung. Pas plus convaincu par cette énième intrigue de trahison au sein de la pègre.

Yellow Skin est un film de gangster lambda dans lequel on retrouve les ingrédients de circonstances : manigance pour le pouvoir, trahison, vengeance. L’ensemble se laisse regarder entre ennui et pétarades se déroulant le plus souvent dans l’obscurité de la nuit. Rien de bien emballant. Si ce n’est peut-être, j’écris bien peut-être, le meurtre furtif à la hache qui donne un petit cachet. L’intention est bonne mais le rendu n’est pas si tonitruant que ça.

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Fiche du film.

Merci à Toto14 (VCD)

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