Action, Aventure

Deadly Island (1994)

… on freeze

Deadly Island (1994) est l’une de ces petites productions de bas étage fait à la va-vite comme il en existe une multitude. Un budget fitness, une intrigue tenant sur un bout de feuille dont on taira la médiocrité des répliques, une mise en scène sans entrain, des prestations plates et dont les rôles sont campés par quelques noms qui viennent cachetonner, en bref une série B d’exploitation donnant le plus souvent dans un ensemble sans saveur, et auquel il est dur d’accrocher de bout en bout.

Chung (Lam Wai) est un trafiquant d’armes chinois dans le collimateur des autorités hongkongaises. Ce dernier doit récupérer des armes qu’il a abandonnées sur une île des Philippines, et où vit une tribu dont les membres sont hostiles. De son côté, Ming (Austin Wai Tin-Chi) est un policier de HK infiltré dans un gang. Il se retrouve à collaborer avec Chung pour mettre la main sur les armes. Les deux hommes sont notamment épaulés par Ray Pang (Mark Cheng Ho-Nam) qui ne tarde pas à tomber amoureux d’Alice, une jeune femme de la tribu…

Film d’action policier qui manque indubitablement d’envergure et d’investissement propre aux personnes, Deadly Island est signé par un sombre inconnu, Chan Ching-Hing qui semble n’avoir réalisé qu’un seul film (IMDb, Hong Kong Cinemagic, sites de vente). A partir de là, les informations entourant cette pellicule sont maigres. On y reconnait tout de même quelques acteurs que l’on a pu voir ici et là dans des productions similaires ou d’ampleurs plus importantes. Rien de difficile à cela tant le film souffre de maux qu’on ne peut occulter. L’histoire n’a ni queue ni tête. On sait juste que des armes sont au cœur d’une intrigue brouillonne et dans laquelle une flopée de personnages mal écrit vivote. Les interprétations sont à la peine, au même titre que l’action montrée à l’écran. Elle est tout bonnement mal orchestrée et mal chorégraphiée. On use notamment, au détour d’une séquence en flash-back d’un horrible ralenti qui donne le sentiment de vouloir grappiller des secondes voire des minutes pour que Deadly Island atteigne la durée standard. Le petit budget semble avoir poussé la production à tourner à l’étranger, là où les équipes de derrière la caméra sont payées au rabais. Bonne idée ! Au de-là de l’économie de moyen, des paysages qui ne sont pas du tout mis en valeur et dans une verve très « film d’aventure » du pauvre, on y exploite une tribu de « sauvages » qui s’attaquent à nos protagonistes pour les faire prisonnier et qui sait ? Peut-être bien les manger ! Vous l’aurez compris, on n’échappe pas à la grosse caricature de circonstance. Si l’on prend les choses avec une certaine distance, on peut s’en amuser, d’autant plus que ces « indigènes » sont assez granguignolesques. Et puis le personnage d’Alice, du moins l’actrice (non listée sur les bases de données) vaut à lui seul qu’on s’y arrête. Une jolie pépé, c’est toujours ça de gagné !

Deadly Island n’est pas cette petite pépite d’action qu’aurait pu laisser imaginer son affiche. Elle n’est pas non plus de ces séries B qui pourraient donner à voir. Elle n’est qu’une sombre production qui ne vaut même pas le coup d’œil. Lam Wai et son lance-roquette multiple portatif n’y changera rien, comme ses trois-quatres scènes de gunfights sans talents (idem pour les combats) et encore moins cette séquence dans la grotte, espèce d’Indiana Jones du pauvre où nos protagonistes mettent la main sur le armes tant convoitées ! A la fin, on se retrouve un peu esseulé comme nos deux gus sur leur radeau de fortune. Et je ne veux même pas parler des scènes qui clôturent ce métrage !

deadly island_peloche

Fiche du film.

Merci à Winterheat (DVD)

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