Cobra vs furet
Production Shaw Brothers signé par Sun Chung, Cobra Girl (1977) est un thriller aux pointes érotiques dans lequel un cobra, animal domestiqué par une jeune femme tient ici le rôle principal, enfin presque. Il est au centre d’une intrigue qui tourne autour de la succession d’un homme riche vieillissant.
De retour de l’étranger où il a fait ses études, Tang Shi-De (Chung Wa) revient habiter dans la riche ferme familiale. Sur le chemin, il fait la connaissance d’une jeune femme, Ah Fen (Siu Yiu) qui l’aide après une panne de voiture. Après cet épisode, il retrouve son père (Tang Quan Kang), prêt à lui léguer en héritage l’exploitation s’il se marie. Shi-De se rapproche alors d’Ah Fen qui a la particularité d’avoir pour ami et confident un… cobra. Ce retour de Shi-De et l’amour qu’il commence à porter à Ah Fen remettent en cause les plans de Hu Lin (Wai Wang), un ami d’enfance qui pensait faire main basse sur le domaine. Ce dernier avec la complicité de sa maitresse, Man-Ling (Dana) organise leur rapt…
Cobra Girl également connu comme Fangs of the Cobra est un film d’exploitation prévisible à souhait, tablant sur une trame convenue qui n’a d’originalité que le rôle donné au serpent. Pour être exact, il s’agit d’un cobra qui semble opérer comme opèrerait un être humain. Il semble donc posséder une conscience qui lui permet d’agir et réagir aux plans machiavéliques du couple interprété à l’écran par les acteurs Wai Wang et Dana. La chose est d’autant plus déstabilisante que la relation qu’il entretient avec le personnage campé par Siu Yiu interpelle. Véritable amitié entre les deux, le reptile lui fera même la tête lorsqu’il apprendra qu’elle se marie. On ne s’étonnera donc pas de le voir secourir Ah Fen et Tang Shi-De à plusieurs reprises, jusqu’à défendre le fruit de leur union sous la menace d’un furet tueur. Je peine à croire que j’ai pu écrire une telle phrase au sujet d’un… Un grand moment de cinéma que ce combat entre le cobra et le furet… Oui, c’est du sarcasme. A part cela, on notera quelques scènes dénudées où Dana nous offre pour l’occasion sa plastique de rêve. On soulignera encore à ce sujet qu’une musique classique s’invite dans ses ébats amoureux. En bref, s’il arrive que certaines productions hongkongaises d’exploitation donne la part belle aux serpents et s’inscrivent dès lors comme un presque sous-genre, ce Cobra Girl, par sa piètre qualité ne marquera pas. Pourtant, la mise en scène se tient, jusqu’à un certain point, cela va de soi, et ce, à l’image des interprétations. Pour le reste, il est difficile de lui trouver de bons côtés puisque même l’aspect « fun » est ici peu présent voire inexistant.
Alors le cobra, meilleur ami de l’Homme ? A n’en pas douter. Il vous sauvera d’agresseurs potentiels et même d’un attentat à la bombe. En bref, Cobra Girl n’est pas fameux et s’oubliera très vite.
Merci à guthrietheloony (VHS)
J’ai bien roupillé sur celui là, je sais meme pas si j’ai tenu jusqu’a la fin d’ailleurs 😀
😀 en même temps, cela ne m’étonne pas. Il est parfois mou du genou. Perso’, c’est ma phobie des serpents qui m’a tenu éveillé. 😉 On peut aussi dire que Dana y a joué pour beaucoup…
va falloir que tu vois Calamity of Snakes 🙂
Ouh la ! On va y aller doucement. Cette prod’ taïwanaise mériterait que je m’arrête dessus, c’est certain. Mais son réal’ m’a l’air de s’être fourvoyer dans pas mal de prod’ à deux francs six sous donc… 😉 Mais à l’occasion, hein ? Mais bon, moi les serpents… c’est pas vraiment des potes. 🙂