Action, Drame, Ero'/Porn', Policier

Whore & Policewoman (1993)

Buddy girl

Pour sa dernière réalisation à ce jour, le touche à tout du cinéma Wong Gwok-Chue (également co-scénariste avec Chan Hiu-Bing) signait Whore & Policewoman (1993), un film policier d’action classé Category 3, espèce de buddy movie au féminin qui voit une policière faire équipe avec une prostituée. L’action se déroule en Thaïlande.

May Lin (Julia Cheng Yim-Lai), une prostituée retrouve sa colocataire, Nana en piteux état. Cette dernière est la nouvelle victime d’un homme masqué qui torture des prostituées. Filmant leurs ébats sexuels pour faire chanter leurs clients, May Lin se visionne la cassette vidéo de l’agression. Elle détient une preuve qui pourrait faire condamner le psychopathe masqué. Alors que des hommes tentent de l’éliminer pour la cassette vidéo et que Nana décède de ses blessures, May Lin fait appel au procureur Yin Li Shin (Kwan Hoi-San). Il envoie Nancy Cheng (Michiko Nishiwaki), une policière pour l’escorter jusqu’à lui…

Whore & Policewoman s’avère plutôt sympathique. Du Cat. III érotique, nous ne verrons rien. Des scènes de nudités furtives en début de film, point. Très vite, le film de Wong Gwok-Chue marque son penchant pour l’actioner et nous plonge dans une intrigue policière des plus basiques. Une prostituée grande bouche est la cible d’assassins qu’elle fuit tant bien que mal. On lui adjoint alors une policière qui cogne dur. Dès lors, ce film policier se transforme en buddy girl, où les deux jeunes femmes se mènent la vie dure. D’abord antagonistes, avec des moments « légers » elles vont s’associer par la force des choses, et s’en sortir pour faire éclater la vérité. D’autant plus qu’elles parviennent à découvrir qui est l’homme masqué qui massacre les prostituées. D’ailleurs, en parlant de s’associer, l’acte déclencheur est une scène de viol collectif. Ici, pas de voyeurisme déplacé et abjecte mais une mise en scène pudique et tragique. Nancy, diminuée physiquement est la cible d’une bande qui tente d’abuser d’elle avant que May Lin ne se sacrifie. Une scène forte qui remue. A partir de là, les deux jeunes femmes se reconstruisent pour devenir encore plus coriaces. L’auteur déroule et enchaine les combats pieds/poings où excelle merveilleusement Michiko Nishiwaki. Sans ça, Whore & Policewoman lie plus ou moins bien les temps-forts et temps-morts jusqu’à cet acte final, où ce n’est plus Michiko Nishiwaki qui brille (mise au repos, on dit d’ailleurs qu’elle se serait blessée lors du tournage*) mais une inconnue (qu’on ne retrouve pas sur les bases de données) aux dextérités physiques qui donnent à voir.

Whore & Policewoman est un honnête film d’action avec en son centre un duo qui fonctionne. On ne s’attardera pas sur son scénario aux éléments peu crédible.

Une spéciale pour la superbe chute d’une jeep conduite par Michiko Nishiwaki avec Julia Cheng. Le véhicule en feu, avec ses deux cascadeurs qui s’éjectent dans le vide tombe d’une falaise dans une rivière, des flammes vont jusqu’à brûler l’un des cascadeurs, celui qui était au volant. Ce dernier, enflammé tombe donc dans l’eau avec son acolyte. Époustouflant. Une scène qui mérite un retour pour un autre visionnage dans la foulée.

*D’après Julien Sévéon dans Category III : Sexe, sang et politique à Hong Kong.

whore and policewoman_peloche

Fiche du film.

Merci à Toto14 (VCD)

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4 réflexions sur “Whore & Policewoman (1993)

  1. Martin dit :

    putain j’en ai chié pour le chopper celui là … fut un temps c’etait une grosse rareté :O
    aucun souvenir de la chute en jeep par contre, faudrait voir pour la liste au dré ^^ .. tu peux pas la foutre sur YT?

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