La Secte des Lesbiennes empoisonnées
Avant-propos du tenancier : le titre de cet avis est plus une accroche qu’autre chose. Je ne suis pas bien sûr que les femmes que j’ai vues se soient adonnées à des actes sexuels purement lesbiens. Sachant ! Qu’elles étaient possédées. Eh ! Que derrière tout ça, il y a bien un homme, au-delà de son accoutrement « bizarre » qualifié ainsi :
« une espèce de travelo a paillette tendance Hard rock FM »
Guesar
The Beauty’s Evil Roses (également connu sous les titres anglais Beauty Evil Rose et The Beauty’s Evil Rose, 1992) de Lam Wah-Chuen, son premier long-métrage est un maelström de genre. Le film commence comme un pur téléfilm érotique dont certaines chaînes du câble nous abreuvent, tout en restant dans cette veine sensuelle faite de débauche où l’on en montre trop peu. Nous sommes par la suite plongé dans un film policier qui pénètre de plein fouet dans le film fantastique avec de la magie (fauchée) en veux-tu en voilà. Une magie forcément issue de Thaïlande, cela ne peut être autrement. Tous les gens de HK vous le diront. En gros : un régal ! Sans oublier ces tentacules des plus explicites qui soient… hum. Petite aparté concernant la magie dans la cinématographie hongkongaise. Élément fantastique qui appartient à une véritable tradition, la magie s’est souvent invitée dans la cinématographie HK, et ce pour répondre à la superstition qu’on beaucoup de locaux. Avec la classification Category 3, la magie et en particulier la magie noire s’est montrée sous divers aspect. Corps possédés, incantations et autres actions attrait à la chose ont alors vu le jour sur pellicule. Quant aux instigateurs de la magie, il faut souvent aller chercher à l’étranger et en particulier en Asie du Sud-Est. Le malheureux hongkongais en est le plus souvent la victime. A l’évidence, il s’y traduit dans ces films une xénophobie latente où le danger vient forcément d’ailleurs. Au-delà de tout cela, on s’y amuse et c’est bien l’essentiel.
Revenons à The Beauty’s Evil Roses. Le film de Lam Wah-Chuen n’échappe pas à quelques raccourcis qui assènent une certaine incohérence durant la première partie du film, voir le « héros » qui se retrouve au bon endroit au bon moment ou à des endroits sans trop comprendre la façon dont il a atterri là. Ce même « baltringue de héros » (toujours) qui s’enfuit bras levé et en sautillant ! – Génial – devant une moto où deux motards qui la chevauchent le menacent d’une chaîne alors même que sa sœur ! J’ai bien écrit sa sœur est menacée. On peut voir furtivement cette scène, un œil aux aguets parce que le montage cut se veut dur à HK, autre caractéristique de cette production. Superbe moment de couardise donc, à l’image d’un Alex Fong Chung-Sun (en flic qui ne remarque même pas que son suspect est une femme !) qui se fait mettre la pression dans le lit conjugal par sa donzelle de flic. Paye tes menottes, mon pote ! Sans ça, The Beauty’s Evil Roses c’est de la tatane en gardave. Il y a de sacré petit lot dont une en particulier à la plastique superbe qui se fait le « héros » couard ; et sur laquelle on aimerait laisser glisser une langue suave et chaleureuse (merveilleuse Wong Wing-Fong). On y trouve une grosse scène d’exorcisme, du sorcier qui se fight dans un décor kitschissime, un dénouement qui part dans tous les sens et j’en passe. C’est amusant (enfin dans la limite du possible) surtout à la vue des effets spéciaux. Personnellement, je ne m’en lasse pas. Ce Category 3 érotico-fantastique a ce petit quelque chose de particulier qui est en moi, comment dire… en somme… en somme…
… en somme :
« Un délice cinématographique pour dangereux pervers. »
Martin
P.S. : Outre le fait de ne pas connaître grand monde dans ce casting d’acteur et en particulier d’actrice. Revoir ce film m’a rappelé la frustration de ne pas comprendre ce que se disent les personnages à partir du générique de fin. En effet, il semblerait qu’à l’époque ils ne trouvaient pas nécessaire de continuer à sous-titrer les échanges verbaux. Du coup, stupeur ! Que dit la femme d’Alex Fong au méchant policier ? Que se disent également le flic couard, sa sœur et sa régulière à la plastique enchanteresse ? Mystère !
tu t’es retappé cette chose une seconde fois?! 😀
(je te trouve bien généreux sur la note!)
Nope ! J’ai fait dans le recyclage. J’ai réécrit cet avis express lâché ici et là en l’étoffant un peu.
(je sais mais je ne peux m’en empêcher !)
tu me rassures là! c’est le genre de came à prendre à petites doses.
Téméraire mais pas fou non plus ! 😉 A petites doses, on apprécie plus la valeur intrinsèque. 🙂