Du non-sens en multi-genre
David Lai Dai-Wai et Jeff Lau Chun-Wai réalisent Timeless Romance (1998) avec notamment Tony Leung Chiu-Wai (People’s Hero, 1987) et Theresa Lee Yee-Hung (Devil of Love, 1994). Nous avons le droit à une comédie nonsensique surprenante qui nous emmène d’un genre à un autre. Tantôt film d’action, tantôt film de romance lorsque ce n’est pas de la comédie pure, Timeless Romance ne laisse pas sans réaction.
Tony Leung est un flic. Il croise la route d’un couple de malfrat qui se tire dessus. Ces derniers ont été impliqués dans le viol d’une jeune femme par leur patron. Ce dernier souhaite les voir mort. Cette rencontre va provoquer « une fissure temporelle » qui les voit se réincarner en personnages mythiques des Trois Royaumes. Mêlé à cela l’amour qu’éprouve Tony Leung pour une jeune femme décédé qu’il retrouve justement dans son voyage dans le temps… la question est : avez-vous compris quelque chose à ce pitch ?
Le sentiment que l’on a en voyant ce Timeless Romance c’est d’assister à du Wong Kar-Wai enfermé dans un asile qui aurait absorbé des vitamines périmées. Le film est un melting-pot de genre qui offre un moment de divertissement tout particulier. Bien qu’inégale le film du duo David Lai et Jeff Lau qui ici également scénariste fonctionne. On suit avec délectation les tribulations de ces personnages, le flic Tony Leung sur fond de voix off où les questionnements sur l’amour et la vie vont bon train ou bien le couple de malfrat qui enchaînent des scènes cocasses.
Timeless Romance ne se prend pas au sérieux une seconde, le film nous emmène dans des situations délirantes et drôles sans être non plus un film excellent. Ce film est un bon moment passé. Une expérience distrayante qui est une sympathique surprise. Son aspect « bizarroïde » pourrait en rebuter plus d’un notamment par une histoire (s’il y en a une) décousue. Alors si vous avez un peu plus d’1h30 à perdre c’est toujours amusant de voir du grand n’importe quoi. Et oui, des films comme celui-ci existe, pourquoi pas il en existe des bien pires…