Comédie, Epouvante/Horreur

Doctor Vampire (1990)

Western/Eastern opera

Scénariste-réalisateur de Doctor Vampire (1990), Jamie Luk Kim-Ming mettait en scène une comédie horrifique avec vampires occidentaux tout en ayant en toile de fond le folklore chinois.

En pleine campagne anglaise, le docteur Chiang Ta-Tsung (Bowie Lam Bo-Yi) tombe en panne de voiture. Il se retrouve à frapper à la porte d’une énorme demeure où se déroule une fête quelque peu particulière. Il y fait alors la connaissance d’Alice (Ellen Chan Nga-Lun), un vampire. Contrainte par son maître (Peter Kjaer), cette dernière suce le sang de son nouvel amant. De retour à Hong Kong, Ta-Tsung ressent comme un changement…

Doctor Vampire est une petite réussite dont on ne se lasse pas un instant. L’idée intéressante étant de mettre en scène des vampires à l’occidentale (loin des Gyonshi, même si un petit clin d’œil est réalisé en ce sens) dans un folklore purement chinois puisqu’on ira jusqu’à faire appel au fameux prêtre taoïste (campé par Ni Kuang, surtout connu comme un scénariste prolifique). Cette comédie horrifique balisée table alors sur le personnage de Ta-Tsung dont le cœur balance entre deux femmes, et dont deux collègues lui prêteront main forte, notamment lorsqu’ils apprendront sa nouvelle nature. A ce propos, ce duo formé par les acteurs David Wu Dai-Wai et Lawrence Lau Sek-Yin est fort sympathique. Leur personnage respectif fonctionne et apporte l’empathie nécessaire pour apprécier leurs tribulations. On notera pour l’occasion une séquence entrecoupée de scènes où ils tentent de récupérer du sang par tous les moyens. D’ailleurs, cette séquence sera suivie d’une scène tout aussi exquise, celle d’un diner vampirique où l’on y déguste le plasma à différente sauce.

Gardant un rythme constant, Doctor Vampire offre donc un spectacle efficace pour l’amateur. Il s’en dégage ce « petit quelque chose » d’attachant tant on ressent la bonne humeur des acteurs. Rien n’est jamais sérieux, rien n’est vraiment tragique, même avec ces morts qui s’additionnent. Tout est tellement bon enfant qu’on rit de tout. Et puis l’histoire et l’action monte tellement en puissance qu’on ne peut qu’apprécier et encenser ce final énorme qui voit le maître des vampires débarquer pour réclamer son dû, « son sang de droit ». Le dénouement prend alors place dans l’hôpital jusqu’à se délocaliser dans les coulisses et la scène d’un opéra chinois de rue. Ces scènes qui s’enchainent distillent des combats martiaux, pieds/poings ou avec armes (épée, laser, seringues,…) dans un jeu du chat et de la souris exalté. Le pic étant l’intrusion encore du folklore chinois avec la statue de (Guan Yu ? Bouddha ? Rien n’est moins sûr. Vous m’excuserez de ne pas mettre un nom dessus. Si vous avez une idée, les com’ sont là). Le maître des vampires réveille alors les mauvais esprits qui lui causeront bien du tort.

Doctor Vampire est une bisserie qui réussit son pari de nous faire passer un bon moment, même dans ses moments les plus ridicules. Sans oublier la mise en scène inspirée avec quelques plans qui valent le coup d’œil. Et puis… il y a Ellen Chan. Et Ellen… c’est Ellen. Aaah, Ellen…

docteur-vampire_peloche

Fiche du film.

Merci à yanjiayi (DVD)

Vous reprendrez bien une tasse de thé, euh… de sang ?

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