Deux flics en guerre
Polar d’action aux teintes humoristiques, City War (1988) du vétéran Sun Chung réunissait à l’écran le duo emblématique de cette fin des années 80 : Ti Lung et Chow Yun-Fat.
Le gangster Ted Yiu (Norman Chu Siu-Keung) sort de prison. Il n’a qu’une idée en tête, se venger du policier Ken Chow (Ti Lung) qui l’a arrêté. Quant à ce dernier, il recherche les assassins d’un collègue, aidé de Dick Lee (Chow Yun-Fat) qui entame une relation avec Penny (Tien Niu). Cette dernière qui travaille dans un cabaret n’est autre que la petite-amie du criminel…
On serait tenté de juger ce City War dès son affiche. Un film d’action avec policiers et gangsters dont les rôles principaux sont tenus par Chow Yun-Fat et Ti Lung. Forcément, on pense à des films emblématiques de John Woo donnant dans l’Heroic Bloodshed qui firent sa renommée. Sans doute que lors du visionnage de cette production Cinema City, nous sommes quelque peu conditionné, notamment en voyant le cabotinage de Chow Yun-Fat et un Ti Lung droit et impulsif. Ces liens grossiers que l’on pourrait faire ici n’ont pas leur place. City War n’est qu’un polar lambda comme il en existait tant dans la production hongkongaise à cette époque. Un polar avec un peu plus de moyen que la production de bas étage, souvent taïwanaise. Un polar parmi tant d’autres avec son histoire vue et revue, sans réelle surprise, si ce n’est pour celui/ou celle connaissant peu cette cinématographie. En bref, on passe de moments légers, comme Chow Yun-Fat cherchant la femme de sa vie à de la tragédie pure et dure. Concernant le drame en veux-tu en voilà, le personnage de Ti Lung pourrait en raconter. Enfin, arrive ce que l’amateur attend (et est en droit d’attendre) le climax final. Le lieu : un parking pour bus. Le déroulé : du gunfight à foison avec des instants over-the-top en mode seul contre tous puis nous deux contre eux. Quant est-il sinon de l’emballage ? Sun Chung se défend plutôt bien dans les scènes posées. On sent le bonhomme qui a du métier, notamment exercé au sein des studios de la Shaw Brothers. Au-delà, il y a les parties « action ». Elles manquent de chien. Sun Chung n’est pas toujours inspiré, l’utilisation importante de gros plans et puis on pourrait souligner, du même coup un montage qui ne laisse pas assez s’exprimer les corps en mouvement.
City War est un polar qui se laisse suivre. Il a des points positifs (son final désespéré) à mettre en avant mais il est également parsemé de défauts (rythme, scènes de remplissage ou ridicules, dialogues lourds,…) qui amenuisent fortement son impact.
Merci à unrealbe (DVD)
Carton de fin…
Putain tu m’as rappelé ça ahah
http://louvreuse.net/instant-critique/le-dictionnaire-du-cinephile-1.html
D’ailleurs faudrait que je retourne lire 2/3 trucs sur ce site ça fait au moins un an que je n’y ai pas mis les pieds…
Je ne connaissais pas ce site. Faudrait que je le parcours pour voir ce qu’il a dans le bide…
Et il est où le Panda pour le carton de fin ? Imprime la capture d’écran et ramène lui au prochain repas :p
Il est là où il doit être ! ^^ Je me vois mal, aussi lui prendre la tête à chaque fois pour des histoires de capture d’écran à traduire. Mais sinon oui, c’est une bonne idée de lui demander son aide lors du repas.
Tu lui fais un envoi groupé! 😉
T’as raison ! Je lui envoi mes quelques 150 captures sans trad’. Il devrait apprécier la grosse demande de contribution. ^^
Quand on est fan, on ne compte pas! ^^