Massage girl
Habitué aux films pour adulte ainsi que tout ce qui touche aux romances, Fan Dan livrait avec Wild Cherry (1982) une production érotique au sein de laquelle plusieurs histoires d’amour voyaient le jour.
A Hong Kong, Steven (Kenneth Tsang Kong) travaille dans la mode. Il profite d’un voyage au Japon pour voir ses amis Han et Chen. Chez ce dernier, il fait la connaissance de Mei Wai (Lily Chan Lee-Lee), une jeune femme qui pratique le massage nu au corps à corps. Steven et Mei Wai tombent amoureux et repartent ensemble à Hong Kong. La jeune femme devient alors modèle…
Drame amoureux softcore, Wild Cherry flair bon l’épanouissement sexuel de son époque. Un vent de liberté qui nous montre de jeunes femmes nues et en plein ébats avec leur partenaire masculin. Ici, Fan Dan s’emploie à narrer le destin de trois femmes qui ont la particularité d’être des masseuses de bain, dont deux couples en particulier. D’un côté Steven, homme d’affaire dans la mode et Mei Wai qui vit son rêve hongkongais. De l’autre, le personnage de Chen qui tient le salon de massage et l’une de ses employées dont la mère adoptive à des soucis d’argent. Une fois posé le contexte, Fan Dan s’amuse plus à mettre en scène les parties dénudées que de développer correctement son récit. Comme souvent avec ce type de production, l’objectif premier est de mettre en lumière de jeunes femmes dans le plus simple appareil. Pour le reste, on repassera. Du coup, c’est le rythme qui est impacté et une forme d’ennui contamine la pellicule. On ne s’intéresse pas ou peu aux intrigues développées tant bien que mal. On ne parlera pas du montage approximatif et des acteurs tous droits sortis d’un soap opera. Sans ça, on s’arrêtera sur la bande originale qui cadence le métrage et qui n’hésite pas à piller plusieurs morceaux de musique, le plus souvent connus. Que ce soit de la musique funk ou du disco ou bien encore sans oublier des morceaux emblématiques tels que celui des Eagles avec Hotel California (1976) ou celui de Gheorghe Zamfir avec Einsamer Hirte (1977).
Wild Cherry, c’est le film érotique de son époque, fin 70’s/début 80’s : économie de moyen, bande-son pompée, scénario bancal, mise en scène peu inspirée et corps dénudés. Ce n’est pas sans rappeler le menu de futurs Cat. III…, du passable souvent, de l’anecdotique fréquemment.
A noter la scène d’introduction avant générique où l’on voit un mannequin courir en bikini bleu et qui rappelle et renvoie fortement à la scène de « libération » de l’actrice principale qui clôture son Top Fit (1983) l’année suivante. Sauf que dans ce dernier, l’actrice y est nue. Toute une symbolique de la femme libérée et de son émancipation puisqu’ici l’actrice de Wild Cherry s’envole pour Paris, suivre des cours de design.
Merci à Toto14 (VCD)