Jewels killers
Paris Killers (1974) est le fait d’un duo de réalisateurs. Le premier est connu pour être l’un des monteurs de Chang Cheh, j’ai nommé Kwok Ting-Hung. Ce dernier embarquait le second alors assistant-réalisateur du même metteur en scène de la Shaw Brothers. Celui que bientôt on ne présentera plus, j’annonce Godfrey Ho Jeung-Keung (qui y campe d’ailleurs un rôle). Le duo offrait-là leur premier long-métrage, dont l’action s’exportait essentiellement en France.
Un homme (Tam Sing) qui vient de perdre son père s’engage avec un complice auprès d’un caïd (Wu Ma). Ils en profitent pour lui dérober des bijoux de valeur. Les deux comparses fuient et atterrissent à Paris. Ils y retrouvent un ami (Leung Siu-Wah) et lui demandent de les aider à trouver un receleur. C’est sans compter sur des hommes de mains qui les traquent…
Film d’action seventies, Paris Killers n’a pas grand-chose à raconter, si ce n’est la traque de deux hommes dans un récit remplit d’hommes aux mauvais agissements. On ressent le manque de moyen que la délocalisation ne masque pas. Les co-réalisateurs lancent à la hâte plusieurs scènes d’actions réalistes, essentiellement des combats pieds/poings qui trouvent une certaine limite dans l’exécution. On appréciera quelques plans pas inintéressants mais malheureusement perdus dans cette production bancale au montage au couteau (voir l’idée de séquences d’actes différents misent en parallèle de façon presque épileptique). Ils agrémentent également le film avec une certaine forme d’érotisme. Ainsi, quelques actrices gweilos offrent à la caméra leur poitrine, que ce soit lors d’une danse, seule dans son appartement ou bien lors d’une scène de chambre. Les femmes ne jouent pas d’autre rôle que celui de pot de fleur à la romance vite expédiée. Une chose est sûre, l’intérêt de Paris Killers réside dans ses affrontements de carte postale. Kwok Ting-Hung et Godfrey Ho tentent de les rendre cinégénique, à défaut d’y réussir pleinement. Dès lors, on verra nos protagonistes se défier sur la Tour Eiffel, au pied de cette dernière mais aussi devant la basilique du Sacré Cœur de Montmartre, dans la campagne de la région parisienne jusque sur les pentes enneigées de la station de sports d’hiver de Méribel (station-village Méribel-Mottaret).
Le seul véritable intérêt de Paris Killers, très loin d’être inoubliable est qu’il est le premier long-métrage de Godfrey Ho (qu’il aurait réalisé en grande partie d’après ses dires). On pourrait également souligner les apparitions des tout jeunes Yuen Biao et Corey Yuen Kwai en voyous bastonneurs.
Merci à Winterheat (VHS)
Est-ce que ça parle un peu français au moins ?
Pas du tout ! C’est une version ricaine et donc ça cause ricain. Même pas un p’tit mot placé ici et là. S*laud de doubleurs !
A VIEW TO A KILL a donc tout pompé sur ce film ! La honte !
Hé ouais… hééé ouais…