Comédie, Drame

The Odd One Dies (1997)

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Premier long-métrage du trop rare Patrick Yau Tat-Chi, The Odd One Dies (1997) est un polar Milkyway réalisé sous l’égide de Johnnie To Kei-Fung, celui qui fut son mentor à ses débuts à la TVB.

Mo (Takeshi Kaneshiro) est un joueur de jeu de hasard qui perd tout ce qu’il gagne, même l’argent qu’il n’a pas. Endetté, il accepte un contrat qui vise un thaïlandais de passage à Hong Kong. Alors que la chance lui sourit enfin au jeu, il décide de faire exécuter le contrat par quelqu’un d’autre. Il fait alors la connaissance d’une jeune femme (Carman Lee Yeuk-Tung) qui sort de prison…

Sur un scénario de Wai Ka-Fai, The Odd One Dies a ce quelque chose qui dénote. Un polar qu’on pourrait qualifier d’original dans son traitement. A la fois tragique, on notera l’émotion certaine qui se dégage du couple que forme à l’écran Takeshi Kaneshiro et Carman Lee et ponctué de scènes humoristiques, ce film de Patrick Yau (Johnnie To conteste la paternité totale de l’œuvre*) doit beaucoup à son esthétique travaillée, notamment avec ce choix de cadres si particuliers. Polar esthétisé donc, The Odd One Dies relate le récit de deux âmes perdues (deux autistes dans cette façon de vivre leur vie, deux miroirs qui se reflètent). L’un et l’autre vont se trouver, se reconnaitre comme âme sœur. Vision décalée d’une relation amoureuse, cette production à la narration fluide parvient à emballer le spectateur. On parvient à avoir cette empathie qui nous fait aimer ces histoires dépeintes, plus encore avec des acteurs qui tiennent la barre haute (premiers comme seconds rôles).

The Odd One Dies est un polar singulier, baigné dans une romance mélancolique. Il fonctionne de bout en bout, offrant des portraits humains forts et des moments tout en tension. Le seul bémol restera, pour moi la bande-son.

the odd one dies_peloche

Fiche du film.

*« Je lui [Patrick Yau] ai proposé de réaliser The Odd One Dies sous ma supervision, pour qu’il puisse apprendre le métier. Je suis en quelque sorte son parrain. J’étais sur le plateau tous les jours, je retravaillais le script, je discutais avec les techniciens… Même chose sur The Longest Nite dont le tournage a été assez difficile. » (Johnnie To, HK Orient Extrême Cinéma, N°8, septembre 1998)

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