Ghost family
Écrit et produit par Wong Jing, dans lequel il tient l’un des rôles principaux Ghost Fever (1989) est signé par Lau Shut-Yue, ayant fait ses premières armes à la TVB.
Siu-Cheong (Wong Jing) est en couple avec Ling (Pat Ha Man-Jik). Ils achètent une maison où des phénomènes inexpliqués semblent avoir lieux. Tandis que Ling se retrouve à l’hôpital après un petit incident, Siu-Cheong fait la connaissance de Pinkey (Rosamund Kwan Chi-Lam) dont il tombe sous le charme. S’ensuit une nuit d’amour sans lendemain pour l’adultérin. Quant à Pinkey, elle se sent trahie et aider de sa famille décide de lui faire payer…
Comédie fantastique avec fantômes, Ghost Fever aurait pu être de ces comédies bon enfant qui fonctionne de bout en bout. Très vite, on s’aperçoit que ce film de Lau Shut-Yue trouve ses limites. Pourtant, en tête d’affiche, on retrouve des trublions comme Wong Jing, Charlie Cho Cha-Lee et Nat Chan Pak-Cheung. Un trio d’attaque propice à livrer le divertissement humoristique adéquat. On pourrait également souligner les guest de Max Mok Siu-Chung et Eddy Ko Hung. Côté féminin, la production fait fort en réunissant Pat Ha, Rosamund Kwan ainsi que Eliza Yue Chi-Wai. Le casting suscite un certain attrait, et sur le papier il en va de même. Un scénario prétexte à voir le délire se propager tout du long. Une histoire d’adultère qui se transforme en un piège grandeur nature où des fantômes tentent de posséder les corps des vivants pour se réincarner. Un programme qui fonctionne, seulement jusqu’à certain point.
Ghost Fever a quelques idées intéressantes, voir la scène où Charlie Cho est enfermé dans une télévision rejouant La Hyène intrépide (1979) ou devant affronter avec ses compagnons d’infortune des gyonshi. On s’y amuse, de temps en temps. Malheureusement, le film peine à conserver une dynamique, même avec sa brochette d’éléments délirants. Il y a des idées donc mais la tenue n’est pas. Tout est grossièrement mise en scène. Et la plupart des gags ne parviennent à rassasier l’appétit du spectateur en droit d’attendre un spectacle convenable. Plus encore avec cette distanciation avec les personnages et leurs péripéties. L’auteur ne parvient jamais à développer d’empathie pour eux. On se retrouve alors avec un niveau général mi-figue mi-raisin. Ghost Fever est une comédie fantastique qui, même avec certaines idées sympathiques peine à convaincre. On lui préfèrera d’autres productions, bien plus généreuses et maitrisés.
Merci à Bushwacker (DVD)