Sous les astres
Si Tsui Siu-Ming est un chorégraphe de renom, l’homme porte également la casquette de metteur en scène. Ainsi, il a pu briller dans une poignée de films, dont ce Bury Me High (1991), un film d’aventure et d’action.
Deux aventuriers (Corey Yuen Kwai et Kenneth Tsang Kong) découvrent un site au Feng Shui exceptionnel. En effet, si une personne devait être enterrée à cet endroit, sa descendance bénéficierait d’un avenir radieux. Conscients des conséquences, les deux aventuriers se déchirent et voit l’un d’eux prendre la fuite, sous les coups de feu de l’autre grâce à un batelier qui perd la vie. Quelques années plus tard, leurs descendants se retrouvent (Moon Lee Choi-Fung, Chin Ka-Lok et Tsui Siu-Ming) et décident de localiser le fameux site pour échapper à une malédiction. Lorsqu’ils parviennent enfin à le trouver, ils découvrent que le site appartient à un pays qui vient de tomber sous la coupe d’un dictateur, le général Nguen (Yuen Wah)…
Bury Me High c’est le film d’aventure dans toute sa splendeur : aura qui s’en dégage, paysages, etc. Tsui Siu-Ming avec deux de ses scénaristes pond une histoire suffisamment prenante pour qu’on se laisse entrainer. Il y est beaucoup question de Feng shui et des croyances orientales. Producteur, Tsui Siu-Ming se donne les moyens de réaliser ses ambitions et il y arrive : hélicoptères, chars d’assauts, nombreux figurants et j’en passe. Quant au Tsui Siu-Ming réalisateur, il dégaine un travail remarquable, à l’image des chorégraphies qu’il met en place avec Cho Wing. De Bury Me High, on notera tout particulièrement l’ambiance qu’il parvient à insuffler et certains mouvements de caméra, sans oublier la photographie esthétisante signé par Peter Pau Tak-Hai. Techniquement, cette production est donc une œuvre qui tient le cap et le divertissement qu’il confère en est de même. Entre humour, action et drame, le film déroule, tentant de conserver son rythme. L’action est placée dans un pays imaginaire au gouvernement fantoche, ici une dictature où l’on reconnait la République socialiste du Vietnam (voire la Chine par extension). Tsui Siu-Ming développe alors un récit où le Bien et le Mal s’affrontent. La dernière partie de Bury Me High livre son lot d’actions héroïques, où les fusillades et les explosions se mélangent aux combats pieds/poings savamment orchestrés.
Avec son mélange des genres, Bury Me High nous offre un véritable spectacle, tantôt épique, tantôt dramatique. Un moment de cinéma des plus agréables dans la grande lignée de certains Sammo Hung Kam-Bo et autres Jackie Chan.