Erotic Ghost S.
Lee Man-Choi, scénariste de Fatal Termination (1990) réalisait un grand écart pour enfanter une histoire érotique fantastique avec Erotic Zen (1991) aka Liu Jai Home for the Intimate Ghosts. C’est le vétéran Lam Yi-Hung qui mettait en scène ce Category 3 pour adulte, ersatz d’Erotic Ghost Story (1990).
Un homme marié, Mandy qui entretient une relation avec l’une de ses servantes découvre que sa femme le trompe. Cette dernière n’est jamais rassasiée et s’ouvre à de multiples partenaires. Lors d’un voyage d’affaire, il décide de tuer sa femme en faisant appel à un homme avec un membre hors norme. Il fait également la connaissance d’une jeune vierge, propriété d’une maison close. Mandy rachète alors la liberté de la jeune femme. Tous les deux tombent amoureux…
Film en costume fantastique softporn, Erotic Zen est une petite production qui s’en sort correctement. Si les décors et figurants sont limités, il ne s’en dégage pas moins un travail honnête pour cette incursion dans le film d’époque. Le scénario bien que classique dans son déroulement offre un récit qui se laisse suivre sur sa durée (standard). Au-delà des scènes de sexe (en quantité importante : hétéro, lesbienne, partenaire multiple…), Erotic Zen offre quelques touches humoristiques ainsi que des combats « démons contre prêtres taoïstes » dans la dernière partie du métrage. Par ailleurs, on ne trouve rien à redire de la photographie ou bien de la musique employée. Nous sommes bien loin de ces productions cheapos qui pullulaient à la même époque. Pour le reste, le casting est composé essentiellement d’anonyme dans les premiers rôles. On y reconnaitra tout de même ce brave Charlie Cho Cha-Lee et Chung Fat en prêtres taoïstes ou bien Siu Yam-Yam en tenancière de bordel.
Liu Jai Home for the Intimate Ghosts, retitré Erotic Zen par l’éditeur Eastern Heroes est un Cat. III qui recèle tout les éléments propres à la classification : nudité, softcore, viol, mutilation génitale,… Ajoutez à cela des démons dont le but est de copuler un maximum pour redevenir humain ainsi que des effets spéciaux à deux francs six sous (90’s oblige) et vous obtenez un spectacle qui, s’en être transcendant s’avère plutôt agréable. Enfin, toujours dans la limite du possible, celle d’apprécier (ou presque) des films qui n’en restent pas moins érotiques.
Merci à snuhmcsnort (VHS)