No deal
Également connu sous le titre alternatif Cop Killer, Trap (1982) d’Ang Saan (producteur et co-chorégraphe avec Lau Hok-Nin) est un film policier d’action mettant en scène des trafiquants d’armes qui opère entre Hong Kong et les Philippines.
Lors d’une interpellation, un policier en uniforme se fait abattre par Turkey (Lau Hok-Nin) qui prend la fuite. Ho Chang (Pai Ying), un policier aux méthodes expéditives traque Ma Man (Kenneth Tsang Kong), un prétendu malfrat qu’il soupçonne être le boss de Turkey. Devant la cible que le caïd représente, on lui retire l’affaire au profit de Leung (Wong Yuen-San), un ami et collègue. Avec l’aide de ce dernier, Chang continu à harceler Ma Man jusqu’à donner sa démission. Sans emploi, il persiste à provoquer le caïd, et son gang qui se venge à son tour…
Sur un scénario de Chan Kiu-Ying, Trap fait partie de ces films policiers imprégnés d’une époque, celle où ses policiers étaient contaminés par l’attitude « Dirty Harry », en somme flic coup de poing et gros flingue dégainé. Le personnage de Pai Ying n’échappe pas à cette règle du policier allant au bout de sa mission en étant peu à l’écoute de la hiérarchie et usant de méthode féroce. En cela, Trap a tout du film de vengeance, avec cet ersatz d’auto-justice policière à la fois sombre et violente. Ho Chang transforme une simple enquête en une expédition punitive personnelle. Une croisade fait de coups bas jusqu’à atteindre ce point de non-retour pour lui et sa famille. Une tragédie qui fait échos à un récit profondément pessimiste entre viols et meurtres. Le film d’Ang Saan est dur, loin de tout repos. L’auteur met en exergue la zone grise dans laquelle évoluent policiers et malfrats.
A contrario de Ho Chang, Leung est un officier aux méthodes plus orthodoxes, recherchant les preuves de la culpabilité de Ma Man, allant jusqu’à infiltrer une policière dans ses rangs. Deux visions de la police qui se confrontent. A ce propos, notons une forme de parti-pris puisque d’une certaine façon et compte tenu des évènements dont il est la victime directe et indirecte, l’attitude de Ho Chang est condamnée. Comme si la loi du karma était ici appliquée. Au-delà de ces aspects, Trap n’est pas avare en action et offre quelques scènes de fusillades et d’affrontements à main nue jusqu’à ce dénouement final que l’on qualifiera de surréaliste. Le film qui s’inscrivait jusqu’alors dans une veine réaliste tombe dans une situation surprenante, celle d’un procès grandeur nature au milieu d’un parking souterrain. Un choix scénaristique qui décontenancera plus d’un spectateur.
Petite production qui souffre du poids des ans, Trap vaut surtout pour son aura désespérée qui entoure le personnage de Pai Ying ainsi que les actes macabres qui l’accompagne.
On notera l’utilisation de l’un des thèmes musicaux d’Indiana Jones.
Merci à beleg (VCD)
A good depressing trip in the early 80s.
Yeah Alex F., you know that.
What are you implying? Are you refering to my depressing 80 movies? Do you think it’s that easy to play shitty roles to make a living?
I didn’t mean that. I was referring to your expert eye as an actor in this industry.
Personally, I like your movies and your style.
And, it’s never easy to make a living.
>I like your movies and your style.
I have yet to meet someone who dislike one of them ! As for my style, i already know i’m too cool.