Part.1
Scénariste-réalisateur de Evil Cult (1993) aka Kung Fu Cult Master, Wong Jing faisait de son film une adaptation du roman chinois d’arts-martiaux de Jin Yong, L’Epée céleste et le Sabre du dragon (1961).
Les écoles d’arts-martiaux de Shaolin et Wu Tong font cause commune pour stopper les velléités de la secte Ming. Quelques années plus tard et après avoir connu un épisode tragique, Mo-Kei (Jet Li Lian-Jie), un orphelin qui a été frappé d’une malédiction devient le seul qui puisse stopper la secte…
Donner un avis sur Evil Cult, c’est juger la première partie d’un ensemble qui n’aura jamais vu le jour. Juger une œuvre amputée, orpheline qui n’a alors que peu de sens livrée telle quelle. A travers ses personnages hauts en couleur et une intrigue au rythme effréné qui part dans tous les sens, on assiste à une course martiale de chaque instant. Une course folle qui nous présente des personnages et des évènements dépeints, s’enchainant de façon quasi-épileptique. Cet Evil Cult, nouvelle collaboration entre Wong Jing et Jet Li en cette année 1993 (après Claws of Steel) c’est comme assister à la première partie d’une œuvre jusque à un point du développement. Une partie qui ensuite nous laisse en plan (sans la deuxième moitié du développement et sans le dénouement). Une certaine frustration de ne pas voir une suite qui aurait été nourrit des mêmes artifices du divertissement wong jingien exposés. Ne restera alors que ce sentiment de voir un film fou, quelque peu étrange dans cette manière de n’afficher aucun temps-mort, empreint d’un humour souvent gras, mais surtout sachant livrer des chorégraphies frénétiques et bordéliques. Un film qui offrait l’ADN d’une œuvre plus conséquente, et où déjà foisonnait une multitude d’idées.
Evil Cult n’en reste pas moins un spectacle délirant et décalé au visuel réussi, épaulé par un casting de taille et de poids.
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