Recette
Dans une ambition clairement tournée vers l’international, Mister Cool (1997) aka Mr. Nice Guy était un « nouveau Jackie » mise en scène par son acolyte Sammo Hung Kam-Bo.
En Australie, Jackie (Chan) est un chef cuisinier animant une émission de télévision. Il se retrouve la cible de malfrats qui croient qu’il détient une cassette pouvant les compromettre. En effet, une journaliste (Gabrielle Fitzpatrick) les a surpris en plein trafic. Le chef mafieux, Giancarlo (Richard Norton) se lance alors dans leur traque…
Opus de plus reprenant les mêmes recettes Jackie Chanesque, Mister Cool est une comédie d’action prétexte aux combats martiaux, aux cascades ainsi qu’à l’humour. Au menu : personnage hitchcockien avec un Monsieur Tout-le-Monde qui se retrouve entrainer dans une histoire rocambolesque. Si les « Jackie Chan » de cette fin des années 90 semblent tourner en rond, ils n’en restent pas moins des divertissements qu’on pourrait qualifier d’honnêtes (terme vain comme cette course de JC contre la mort), tentant de se frayer un chemin vers le marché états-uniens avec un produit lisse. Mister Cool amuse, pas toujours. On pensera, d’un côté à ce personnage de cycliste interprété par Sammo Hung mais aussi, de l’autre à ces bad guys ridicules qui achèvent toute consistance. Au milieu des ses actrices en mode bibelots, cette « réalisation minimum syndicale » se paie le luxe de ne pas être inspiré lorsqu’elle semble rejouer ces scènes passées de Heart of Dragon (1985) ou encore Jackie Chan dans le Bronx (1995). D’un côté, la séquence du chantier (agréable à vivre au demeurant). De l’autre, la séquence finale (sans véritable impact).
Mister Cool est un film passable, pas original pour un sou, sans surprise et souvent sans talent. Il n’empêche, aussi débile qu’il puisse être par moment il pourrait fonctionner pour un non-initié peu regardant.