PS IV
Contre-attaque (1996) aka First Strike est le quatrième volet de sa saga Police Story. Mise en scène par Stanley Tong Gwai-Lai, le film s’ancre dans le film d’espionnage d’action.
Chan Ka-Kui (Jackie Chan) reprend du service. Alors qu’il est sur les traces d’un ancien espion chinois devenu trafiquant d’armes (Jackson Lau Hok-Yin), il découvre un complot entourant des armes nucléaires et mêlant les services secrets russes et la CIA…
Déjà dans l’opus précédant, Jackie Chan, sous l’impulsion de Stanley Tong prenant les commandes de la réalisation quittait Hong Kong pour s’offrir une aventure sur le continent chinois. Contre-attaque va plus loin puisqu’il permet à son personnage principal de voyager au-delà des frontières chinoises, le récit l’entrainant autant en Ukraine qu’en Australie. Il faut croire que la « petitesse » de Hong Kong est trop étroite pour laisser déborder l’imagination aventureuse mettant en scène Jackie Chan, s’affichant pour l’occasion en une espèce de pastiche James Bondien. On quitte indubitablement le film d’action policier pour plonger de plein pied dans le film d’espionnage. Il n’y aura pas grand-chose à rechercher dans l’histoire classique, sans réel rebondissement, loin d’être aidé par son parterre d’acteur amateur. La seule chose notable qui ressort de ce film, pâle suite lorsqu’on pense à ceux qui l’ont précédé ce sont les combats acrobatiques, les cascades ainsi que l’humour présent. Les caractéristiques du cinéma de Jackie Chan, en somme. Pour le reste, c’est très sommaire, n’offrant qu’un spectacle moyen. On y dénote d’une fausse ambition, comme si le fait de dépayser le spectateur, de le faire voyager était suffisant pour lui faire croire qu’il est devant une production se donnant les moyens de faire les choses en grands. Autant faut-il encore lui proposer une histoire où le suspense et la tension sont de mises, plus encore lorsqu’on traite d’un film d’espionnage.
Dans la saga Police Story, ce Contre-attaque est relativement accessoire, n’ayant plus grand-chose à avoir avec ce qui faisait la marque de la série. Un film qui initiait, déjà ses envies hollywoodiennes qu’il confirmera par la suite, notamment avec Who Am I ? (1998) qu’il faut rapprocher de ce film-ci, et vice versa.
bouhhhh! on m’avait promis un alex fong en thailande, et v’la le gros pif a la place 😥
😀 T’inquiète la Fong Sweets Factory va se targuer d’un nouveau titre, demain tiens ! Tu l’auras ton Alex en mode seigneur de guerre en Thaïlande, pose clope sur capot d’une merco, pratiquant de kung-fu à ses heures…
Celui-là avait au moins le mérite d’avoir un rapport avec les précédents…
Mouais. Pas trop d’accord en fait. Pour moi, on entre déjà dans autre « chose ». L’univers propre à PS, le Benny Chan y revenait justement. Ici, si on peut retrouver les caractéristiques du cinéma de JC, son personnage n’est plus vraiment ce « petit » flic qui essaie de faire son boulot avec toutes les contraintes (hiérarchie, pègre, relation amoureuse) existantes. Ce personnage entre dans une autre dimension et c’est pour cela que je le rapproche plus facilement de ces films ciblés hollywoodiens comme « Who Am I? ». On garde le nom de la franchise mais on s’en détache, comme d’ailleurs le PS2013 qui ne veut plus rien dire dans la dynamique de la saga, n’ayant même plus les caractéristiques attenantes.
Oui je suis d’accord avec toi, le rapport que j’évoquais, c’était le personnage Ka Kui…après, c’est vrai que le fond des choses n’y est plus…