Kalash
Scénariste-réalisateur de Sex For Sale (1993), Patrick Kong Yeung met en scène une série B d’action, où des policiers traquent des trafiquants de drogue avec en toile de fond une sombre histoire de commerce humain.
En couple avec un collègue, Shanon (Sharon Kwok Sau-Wan) est une policière de Chine continentale qu’une enquête amène à soupçonner son oncle de Hong Kong, Tseng Nan-Chiang (Yuen Biu-Wan) de trafique de drogue ainsi que de traite de femmes. Parallèlement, Pauline (Pauline Chan Bo-Lin) et Huang (Carter Wong Ka-Tat) sont des policiers HK qui tentent d’alpaguer des malfrats en lien avec Tseng Nan-Chiang…
Actioner policier au titre racoleur, Sex For Sale était de ces petites productions estampillées Category 3 tablant sur ses scènes d’actions et de sexes pour surfer sur une tendance du moment. L’ensemble donne le sentiment d’assister à une entreprise cinématographique à temps-partiel. Patrick Kong Yeung y injecte une multitude d’histoires parallèles avec son lot de personnages qui interagissent à peine entre eux. Il les met en scène, les oublies pour les retrouver un peu plus tard au milieu d’un récit brouillon et poussif. Il donne l’impression de réunir les rushs de différentes productions voire d’écrire un scénario sans imagination au jour le jour, ceux du tournage. Il y additionne donc tout un tas de scènes gratuites tentant de narrer une histoire de vendeurs de drogue et de réseau de prostitution. Sans talent, il y filme des séquences de gunfights vite expédiées qu’il agrémente de scènes érotiques. Lorsqu’il ne réalise pas des scènes sans véritable lien avec des femmes séquestrées qui se font torturer. Pire ! Comme celle d’un mauvais goût outrancier où une femme droguée s’adonne à plusieurs partenaires, le but étant seulement de donner dans le softporn intéressé, traitant les choses de façon légères et humoristiques. Autant dire que le résultat est anti-excitant et atterrant.
Qu’à cela ne tienne ! D’une durée standard, sans contrainte scénaristique particulière et artistiquement plat, le connaisseur sait qu’un Sex For Sale peut se révéler dans son dénouement. L’espoir de voir l’ensemble du casting se retrouver pour une tuerie en bonne et due forme. Mais là aussi l’enthousiasme retombe vite. D’abord confiant, lorsqu’il s’agit d’assister à un arsenal militaire de la RPC dégainé par le cinéaste, entendez par là une flopée de militaires armés et des navires partant à l’abordage d’une île – on s’interpelle alors sur une éventuelle aide matérielle de la part du gouvernement chinois – mais très vite perplexe face aux minutes qui s’égrènent. Moins de dix minutes pour conclure en beauté. L’action prend place dans un décor d’immeubles abandonnés et endommagés comme c’est souvent le cas avec ces productions au rabais. Et plouf ! La torpeur assaille le spectateur. Le final se borne à des échanges armés sans ampleur et exaltation. Sex For Sale se révèle à nous comme un Cat. III opportuniste dans la pure tradition de l’exploitation sans vergogne jusque dans sa jaquette/affiche. Une Pauline Chan dénudée qui ne le sera jamais. On la verra habillée parfaitement ces jogging so 90’s tout du long. Qu’importe ! Il restera de ce film sa performance martiale (doublée) loin de ses rôles habituels.
A noter que le film s’ouvre sur des extraits (des scènes d’actions) que l’on retrouvera en fin de film. Un peu comme si le cinéaste incitait le spectateur à rester jusqu’au bout malgré tout, ou bien à passer en avance rapide son film jusqu’à sa dernière partie.
A noter également que tout porte à croire que Sex For Sale semble être un film dérivé de Spider Force (1992).
Merci à Faringo (DVD)
Pauline et ses survêt…
il y a un bazooka, c’est donc forcement un chef d’oeuvre!
Dommage, pas de photo du jogging 😦
Tu parles d’un tir au bazooka ! Un plan furtif pour lequel j’ai dû enclencher le mode ralenti pour réaliser la capture… après cet unique shoot, nada.
J’ai fait un p’tit edit en peloche pour les joggings, c’est tout ce que je peux faire… 😉
Merde! Tu me donnes presque envie de le voir! ^^
Alors regarde « Spider Force » ! J’attendais de le voir en entier pour réaliser un edit mais j’ai pas pu m’empêcher de faire un p’tit check en avance rapide. Ainsi donc :
– exit les scènes de cul qui ne servent à rien.
– l’intrigue est bien plus claire et intéressante (enfin toute proportion gardée, hein ?). Il y a des personnages plus étoffés et qui font moins touristes du coup. C’est le cas de celui interprété par Carter Wong.
– De mémoire, il y a une ou deux scènes d’action en plus. Certaines d’entre elles sont plus longue. C’est notamment le cas d’une scène avec Miss Pauline et les motards ainsi que la séquence finale.
Tout ça pour dire que « Sex for Sale » c’est une grosse fumisterie comme il en existait quelques-unes. Tu vois le genre, je t’apprends rien. En gros, le film déjà sortie dans lequel on fout du cul pour te le revendre à nouveau, cette fois-ci labellisé Cat.3 pour surfer sur la tendance. Salopard de producteur ! 🙂
Je connaissais pas Spider Force. C’est donc comme Rape in Public Sea / Sad Story of Saigon… Y en a quelques uns comme ça! ^^
En même temps un cat3 excitant, ça ne serait pas la norme…
Sinon bon ajout des capts de jogging, en effet ça paraissait indispensable, même si on peut regretter que le film n’ait pas été sponsorisé par Diadora.
Ça nous ferait presque rappeler l’époque du collège avec les survêt’ Lotto et Sergio Tacchini… 😉