Triades sous haute tension
Sur un scénario de Nam Yin à qui l’on doit ceux de Prison on Fire (1987) et School on Fire (1988), Hong Kong Godfather (1991) de Hoh Cheuk Wink est un film de triade dans lequel un joli casting donne de sa personne. On y retrouve (pour le référence Google) Andy Lau Tak-Wah (Boat People, 1982), Yu Li (A Day Without Policeman, 1993), Roy Cheung Yiu-Yeung (The Big Heat, 1988), Tommy Wong Kwong-Leung (City on Fire, 1987) ou encore Jimmy Lee Fong (An Eye for an Eye, 1990).
Après un coup monté à son encontre, un chef de triade est dans l’obligation de fuir à l’étranger. L’un de ses fils prend la tête de l’entité criminelle. Cette dernière va commencer à s’effriter dans la discorde après son assassinat. Pendant ce temps-là, une triade ennemie qui donne dans le trafic de drogue tente de gagner du terrain. Bientôt les deux triades s’affrontent mais la police est bien décidée à mettre un terme à ces agissements criminels…
Hong Kong Godfather, le film de 1991 (petite précision tant ce titre fut utilisé) réuni tout au long de sa durée tout ce qu’on a l’habitude de voir dans les films de triades lambda. Rien de nouveau donc. On y retrouve une police prête à tout pour remplir sa mission mais également avec des éléments corrompus, la « gentille » triade ainsi que la « mauvaise » qui donne ici dans le trafic de cocaïne. Elles s’affrontent notamment à travers des jeux de pouvoirs qui vont bon train. On y voit aussi une love story, le code d’honneur respecté par certain et bafoué par d’autre mais on a le droit surtout à des scènes que tout amoureux de film d’action et policier apprécieront. Si le film n’apporte rien de neuf, il permet au moins de passer un moment tranquille en territoire connu (pour l’initié). On retiendra de Hong Kong Godfather sa scène d’introduction (l’entrée en scène de la police), une scène de gunfight où excelle Andy Lau et Roy Cheung mais surtout l’affrontement monstre qui conclu ce métrage dans le chaos le plus total. En somme, presque que du bon.
Hong Kong Godfather n’a rien d’exceptionnel certes mais il a au moins le mérite de distraire et ce dernier plan sur le drapeau de la République Populaire de Chine est des plus éloquent qui soit. Notamment parce que la drogue vendue (celle du nouveau débouché) dans le film vient du Mainland et il y plane déjà une aura de rétrocession qui semble nous dire entre les lignes (de coke) : la Chine c’est le Mal. Attention danger.